A l'occasion de la coupe du monde de rugby 2023, les archives municipales de Toulouse rendent hommage au photographe toulousain André Cros avec plus d'une centaine de ses clichés pris sur le bord des terrains de rugby.
Il voulait être chanteur lyrique : il est devenu photographe. Né à Mazamet, dans le Tarn, André Cros entre dans le monde de la photographie à l'âge de 18 ans. Il est embauché par un "jeune" de la profession : le Toulousain Jean Dieuzaide, qui vient de se faire connaître en photographiant le Général de Gaulle, en 1944, dans Toulouse libérée.
Il apprend tout auprès de son mentor, leur collaboration dure 16 ans. Après cela, André Cros saisit l'opportunité de travailler pour la presse écrite, Sud-Ouest venant d'ouvrir un bureau à Toulouse.
C'est le début de quarante années de photojournalisme au service de l'actualité toulousaine. Et du rugby, bien sûr.
Titulaire de la carte de prese n°19835, il capte les plus grands : Pierre Villepreux, Jean-Pierre Rives, Richard Astre, Georges Aillères, Pierre "Papillon" Lacaze, Jean-Claude Skrela, les frères Spanghero, Guy Novès...
Sous son objectif, on voit évoluer la discipline, des stars qui ont une vie normale aux femmes qui font leur arrivée dans les années 70.
C'est tout un "écosystème du ballon ovale", comme le décrit Pierre Gastou, le commissaire de l'exposition et directeur par intérim des Archives municipales de Toulouse, qui est montré actuellement à la médiathèque José-Cabanis, à l'occasion de la coupe du monde de rugby.
De plus, avec son regard artistique, André Cros aimait tourner le dos à l'action et filmer le "hors champ", ce qui donne des clichés pétillants, malicieux comme l'était leur auteur.