PHOTOS. Découvrir pour la toute première fois une fascinante manufacture d'un autre temps : la Fabrique Giscard cachée dans une petite rue de Toulouse

A l'occasion des Journées du Patrimoine, et pour la première fois depuis des décennies, les Toulousains ont pu découvrir la Fabrique Giscard, témoin du savoir-faire de quatre générations de statuaires.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il faut être un peu curieux et marcher le nez en l'air pour découvrir la façade de la Fabrique Giscard, au n°25 de la rue de la colonne, à Toulouse. Pourtant, elle en dit long sur le passé qu'elle protège...

C'est en 1855 qu'un ancien contremaître de la fabrique Virebent fonde la manufacture de céramique Giscard.

 Elle se spécialise dans la statuaire religieuse et atteint son apogée dans les années 1920 sous l'égide de la famille Giscard.

Le déclin est progressif à partir des années 60 : la fabrique passe de 50 salariés à 0, la manufacture ferme ses portes avec la disparition du dernier descendant de la famille Giscard. Joseph Giscard, conscient de valeur patrimoniale des biens, lègue l'ensemble à la ville de Toulouse. Les bâtiments de la manufacture, ornés de frises, de rinceaux, de balustres et de moulages en haut-relief, ainsi que les ateliers et les outils utilisés pour la production de céramique ornementale. Et tout a été préservé, constituant aujourd'hui un témoignage inestimable de cette industrie qui a laissé sa marque sur le paysage toulousain.

Restaurée en partie seulement, la fabrique est demeurée fermée au public pendant près de 20 ans. Pour la première fois, à l'occasion des Journées européennes du Patrimoine, les Toulousains ont donc pu la découvrir. Et ils s'y sont rendus en nombre.

Un lieu chargé d'histoire, où le temps semble suspendu, donnant cette impression que le dernier occupant a simplement fermé la porte avant de partir.

Petit clin d'œil pour ceux qui s'interrogent : pourquoi deux singes ornent-ils le sommet de la façade de la fabrique ? L'un avec une casquette, l'autre avec un monocle et un chapeau haut-de-forme ? C'est une petite attention des ouvriers, allusion au contremaître, le "singe" en argot. 

Au moment du legs à la ville de Toulouse, une partie de la fabrique avait été privatisée. La maison de maître a été vendue, transformée en logements. Jeanine, 79 ans, y vit depuis 1999. Elle se souvient de Joseph Giscard : "Chaque fois qu'il faisait quelque chose, il fallait qu'il me prévienne pour que je vienne voir. Il était connu dans le monde entier. C'était du très beau travail, il avait des mains d'or, ce type !"

durée de la vidéo : 00h00mn10s
A la découverte d'un patrimoine toulousain longtemps fermé au public. ©Juliette Meurin/FTV

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information