PHOTOS. En maillot de bain au bord de l'autoroute, des militants dénoncent la pollution de l'eau du chantier de l'A69

Des opposants au chantier de l'autoroute A69, qui doit relier Toulouse et Castres, sont venus, en tenue de plage, pointer du doigt la pollution de l'eau, engendrée par les travaux. Une action humoristique, à Vendine (Haute-Garonne), qui dénonce pourtant, selon eux, une situation catastrophique.

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Ils ne sont restés qu'une vingtaine de minutes, le temps de se tremper les pieds et de lever leurs pancartes. En maillot de bain, chapeau de paille et lunettes de soleil, une dizaine d'opposants à l'A69 sont venus "se baigner" dans les bassins creusés par les travaux de l'autoroute, jeudi 15 février 2024, à Vendine (Haute-Garonne), pour s'ériger contre le projet. 

Une intervention sur le ton d'humour, pour ne pas se mettre les forces de l'ordre à dos, bien que le sujet soit "très sérieux" , l'assure les militants.

Ils appartiennent au collectif La voie est libre, mais aussi à RPI sans bitume, qui rassemble les parents d'élèves des communes alentour, opposés à la pollution liée aux travaux de l'autoroute. Inquiets pour leurs enfants, dont certains vont à l'école à "1km d'ici", explique une mère, ils dénoncent ce "massacre écologique" que sont les travaux de l'A69.  

Des ressources "saccagées"

En cause, le traitement des nappes phréatiques. Les ouvriers creusent à même la nappe, ce qui crée des "piscines", comme celle au bord de laquelle les militants se sont rassemblés. "Ils les remplissent ensuite de gravats, afin de créer une plateforme pour faire passer leurs objets de chantier dessus, explique Jérôme Saintain, membre du collectif La voie est libre et ingénieur en traitement de l'eau. On avait une eau pure, qui est maintenant polluée et salie. Selon lui, les normes environnementales ne sont pas respectées. "Ce n'est pas possible de voir nos ressources en eau saccagées", martèle-t-il.

Contactée par France 3 Occitanie, l'entreprise Atosca assure que ce sont pas des "gravats" qui sont versés dans les bassins, mais des "cailloux naturels venant d'une carrière locale". Le but étant d'assurer la satbilité du futur ouvrage, pour protéger l'autoroute de l'eau. Si l'eau remonte à la surface à cause des creusements, il n'y a "aucun impact sur la nappe phréatiques", selon Atosca. 

(Avec Auriane Duffaud)

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