Plusieurs canards ont été retrouvés à l'agonie dans le Jardin des plantes de Toulouse (Haute-Garonne). Quelques semaines plus tôt, dans le département voisin du Tarn, ce sont des chiens qui sont décédés. La faute aux cyanobactéries. On vous explique le dangers de ces bactéries, qui se multiplient avec la chaleur.
Une dizaine de canards retrouvés morts dans le Jardin des plantes de Toulouse (Haute-Garonne), en une semaine seulement. C'est le constat qu'a fait une militante du Parti animaliste, la semaine dernière. "J'y suis régulièrement et j'ai pu documenter ces décès", explique-t-elle. Vendredi, la mort de neuf animaux a été confirmée. Des canards colverts, des canards de barbarie et une oie. "Nous avons contacté l'Office Français de la Biodiversité (OFB). Ils ont réceptionné les cadavres ramassés par la mairie et ont pu les analyser".
Des conclusions commencent alors à se dessiner : les décès seraient causés par des cyanobactéries présentes dans l'eau du lac.Rien d'étonnant. Lorsque les toxines sont trop fortes, elles attaquent les animaux.
Au début du mois d'août, dans le Tarn, deux chiens ont été infectés, après une baignade dans un lac où les cyanobactéries avaient proliféré.
Comment expliquer ce phénomène ? Avec l'agriculture, le traitement des eaux usées, l'artificialisation des sols... et le réchauffement climatique. Plus il fait chaud, plus les cyanobactéries se multiplient. Et si les points d'eau ne sont pas profonds, ils se réchauffent plus vite. Les petits lacs et points d'eau sont généralement peu profonds et se réchauffent ainsi plus vite.
Les "algues bleues"
Les cyanobactéries, en elles-mêmes, ne présentent aucun risque. Ce sont des bactéries qui produisent des pigments bleuâtres, ce qui leur vaut le surnom d'"algues bleues", bien que ce ne soit en aucun cas des algues. Les cyanobactéries sont des organismes nécessaires pour le vivant. Ce sont elles, notamment, qui nous permettent d'avoir de l'oxygène dans l'air.
Les cyanobactéries ne sont menaçantes que lorsqu'elles deviennent trop nombreuses.
Mais les animaux ne sont pas les seuls concernés. Il y a aussi les humains. Ainsi, près de Toulouse, le lac du bocage fait aussi l'objet de toutes les attentions. La baignade y est formellement interdite. Le taux de cyanobactéries y est trop élevé.