L'opéra urbain "la Porte des ténèbres" a rassemblé 1,2 million de personnes dans Toulouse (Haute-Garonne) entre le vendredi 25 et le dimanche 27 octobre. Un succès populaire dont se réjouit la municipalité. Le minotaure, l'araignée et Lilith, la petite dernière, ont fait le spectacle tout le week-end.
"Quel spectacle grandiose avons-nous pu vivre ce week-end", se félicite Jean-Luc Moudenc sur X ce dimanche 27 octobre. "Vous étiez 1,2 million à plonger avec Astérion, Lilith et Ariane dans la magie de l'Opéra Urbain".
Quel spectacle grandiose nous avons pu vivre ce Week-end. Une fois encore, ce fut une réussite : vous étiez 1,2 million à plonger avec Astérion, Lilith et Ariane dans la magie de l'Opéra Urbain. 🔥
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) October 27, 2024
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Un succès populaire
"La Porte des ténèbres", conçue par la célèbre compagnie de théâtre de rue La Machine, est un succès populaire incontesté. Cette épopée grandeur nature, dont les scènes se sont déroulées dans tout le centre historique de la Ville rose, a fait vibrer les spectateurs parfois même trop nombreux.
Les organisateurs ont été parfois contraints d'adapter le programme. Astérion, le Minotaure de bois et d'acier de 47 tonnes pour 14m de haut, n'a pas pu effectuer l'intégralité de son parcours, ce dimanche 27 octobre, face à une foule trop compacte.
Astérion protecteur de Toulouse
"On n'a même pas pu ramener Astérion au Capitole parce qu'on perdait trop de temps. On n'aurait pas pu être à l'heure pour le final", a expliqué à l'AFP le concepteur et metteur en scène de l'opéra François Delarozière.
"La Porte des ténèbres", second opus de l'opéra urbain "Gardien du temple", intervient six ans après le premier opus qui avait rassemblé environ 800.000 personnes en 2018. Astérion était devenu lors de la première édition le protecteur de Toulouse.
Un coût de 4, 7 millions d'euros
Dans ce deuxième volet, il s'est cette fois efforcé, avec l'aide d'Ariane l'araignée, d'empêcher Lilith, monumentale femme scorpion de 14m de haut, "d'ouvrir un passage vers l'au-delà" pour soumettre de nouvelles "âmes damnées" et ainsi étendre son pouvoir, raconte le livret de l'opéra.
De la place du Capitole à la basilique Saint-Sernin, en passant par le Pont-Neuf, ce récit épique qui a coûté 4,7 millions d'euros à la métropole toulousaine, s'est inscrit dans de nombreux lieux emblématiques de la Ville rose.
Les machines bientôt de retour ?
"On a un peu été victime de notre succès et tout le monde a joué le jeu patiemment", s'est réjoui François Delarozière, saluant la "bienveillance" du public. "On a encore vécu des moments absolument merveilleux, des tableaux qui s'enchaînaient, empreints de poésie, je voyais les gens pleurer, me remercier avec les larmes aux yeux. Et ça, c'est vraiment la magie de l'opéra de rue".
Les créatures mythiques de la Machine dans les rues toulousaines reviendront-elles de sitôt ? "Nous, on rêve de faire un troisième, un quatrième opus", a confié François Delarozière. "C'est au maire et président de la métropole Jean-Luc Moudenc de décider s'il a envie de continuer l'aventure avec nous !"