Polémique. Après un défrichage "surprise" pour la construction d'une nouvelle prison, les opposants dénoncent un "écocide"

Un bosquet de 5 hectares a été rasé sur une parcelle qui doit accueillir la nouvelle prison à Muret (Haute-Garonne). Les opposants au projet dénoncent une "atteinte écologique" et un passage en force.

Une troisième prison doit sortir de terre dans le sud de Toulouse (Haute-Garonne). Après la maison d'arrêt de Seysses et le centre de détention de Muret, un autre établissement doit ouvrir ses portes à l'horizon 2026, toujours sur cette même commune.

Les travaux n'ont pas débuté. Mais une opération de défrichage, justifiée par des fouilles archéologiques vient d'être menée.

L'incompréhension des riverains

Le site de la future prison s'étend sur 17 hectares, le long d'une route départementale. Et, depuis la semaine dernière, un bosquet, situé sur une parcelle de 5 hectares, a été rasé. Seuls quelques arbres subsistent.

Au micro de Stéphane Compans de France 3 Occitanie, une riveraine exprime "son incompréhension totale" et sa "tristesse". Selon elle, rien ne laissait présager une telle opération. Selon un collectif, une 60 aine d'espèces protégées aurait été identifiées sur cette zone.

La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) a, d'ailleurs, déposé un référé devant le tribunal administratif de Toulouse sur ce point.

Le maire de Muret s'est également positionné. André Mandement a exprimé sa colère à nos confrères de France Bleu.  

Cette levée de boucliers est loin d'être la première. Depuis plusieurs mois et mêmes années, riverains et élus s'opposent au sujet de la création d'une nouvelle prison dans le muretain.

Un nouvel épisode d'une longue crispation

Le 2 décembre 2021, lors d'une visite de la prison de Muret, le Garde des Sceaux a confirmé la création d'un nouvel établissement pénitentiaire sur la commune. Au départ la mairie était favorable au projet.

Mais les choses ont bien changé depuis. Des collectifs ont rapidement rejoint André Mandement dans un front du refus.

Les conclusions négatives de l'enquête publique ( nuisance pour les voisins, proximité d'un aérodrome et d'une base de loisirs, choix non pertinent d'une zone agricole...) ont fini de mettre le feu aux poudres.

Le nouvel incident du débroussaillage ne va pas calmer les esprits. Le prochain épisode est déjà programmé : la décision du juge administratif.

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