Polémique. "Mon client n'a pas squatté la piscine, il était invité" : la mise au point de l'avocat du jeune homme devenu tétraplégique

INFO FRANCE 3. La polémique estivale autour d'un prétendu "squatteur" de piscine devenu tétraplégique et poursuivant les propriétaires a suscité de vives réactions. Maître Antoine Chambolle, avocat de la victime, révèle à France 3 Occitanie les faits réels derrière cette affaire médiatisée. Il dément les accusations de squattage et de poursuite judiciaire.

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La polémique est devenue virale et très vive au cœur de l'été. Le "squatteur" d'une piscine privée, devenu tétraplégique aurait décidé de poursuivre en justice les propriétaires de la résidence pour négligence. Judiciarisation à l'américaine. Laxisme. Prime aux délinquants. Pourtant, la réalité s'avère bien différente comme l'explique à France 3 Occitanie, Maître Antoine Chambolle, avocat de la victime Monsieur D.

France 3 Occitanie : Comment vous et votre client avez-vous perçu et réagi à cette polémique née durant l'été ?

Me Antoine Chambolle : Nous avons été extrêmement surpris, et surtout M.D l'a très mal vécu. Il a eu l'impression d'être insulté, traité de squatteur et de victime cherchant à se déresponsabiliser pour obtenir des indemnités indues. La réalité est tout autre. M.D est malheureusement devenu tétraplégique suite à un plongeon dans la piscine, mais il ne la squattait en aucun cas et n'a entamé aucune procédure contre la copropriété pour le moment.

France 3 Occitanie : Que s'est-il réellement passé ce jour-là ?
Me Antoine Chambolle : M.D m'a confirmé que le jour de l'accident, le 6 août 2022, il était accompagné de trois personnes, dont l'une était locataire de la résidence Les Tamarins. J'ai vérifié, et effectivement, l'un de ses amis était bien locataire à l'époque des faits, entre mars 2022 et le 31 janvier 2023. C'est ainsi qu'ils ont eu accès à la piscine avec l’autorisation d’un résident de la copropriété.


France 3 Occitanie : Donc il n'était pas un squatteur de cette piscine ?
Me Antoine Chambolle : Absolument pas. Il s'est baigné avec l'autorisation du locataire. Sur le plan pénal, il n'y a eu aucun dépôt de plainte. Sur le plan civil et indemnitaire, nous avons uniquement interrogé la copropriété et son syndic pour obtenir des informations sur la configuration de la piscine, sa réglementation, sa sécurité et sa maintenance. Il ne cherche pas à déposer des plaintes pour récupérer de l'argent. C'est un jeune homme de 21 ans, intelligent, avec la tête sur les épaules. Il était salarié dans un centre commercial, au rayon boucherie. De plus, il avait souscrit une garantie des accidents de la vie, ce qui démontre le caractère sérieux et prévoyant de mon client. Mais cette garantie est largement insuffisante par rapport aux besoins générés par son handicapraison pour laquelle il est important de s’interroger sur les circonstances de cet accident. Pour l'instant, il n'y a aucun élément permettant d'affirmer qu'une procédure civile serait fondée.

France 3 Occitanie : Votre client a-t-il l'impression qu'il y avait des manquements concernant la sécurité de la piscine ?
Me Antoine Chambolle : Pour le moment, nous en avons discuté. Il est certain qu'il n'avait pas l'habitude des piscines privées et ignorait probablement leur configuration typique. Nous attendons la réponse de la copropriété pour en savoir plus.

À lire : "Squatteur de piscine" à Toulouse devenu tétraplégique. Absence de plainte, victime invitée par un copropriétaire ? Les véritables informations de la polémique

France 3 Occitanie : Comment va votre client aujourd'hui ?
Me Antoine Chambolle :  Il était très remonté suite à cette couverture médiatique. Sur le plan physique, vous imaginez, c'est quelqu'un qui, du jour au lendemain, est devenu tétraplégique. Ce n'est malheureusement pas une tétraplégie incomplète, mais une tétraplégie haute. Il essaie de gérer au mieux son quotidien et d'apprendre à vivre avec son handicap. Il devrait sortir prochainement de son centre de rééducation.

France 3 Occitanie : Que souhaite-t-il désormais ?
Me Antoine Chambolle : Mon client veut à tout prix un démenti. Il souhaite simplement que l’on rétablisse la vérité sur ce soi-disant statut de squatteur et sur le fait qu'il ne cherche pas à se déresponsabiliser.

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