Pollution au plomb à Toulouse : 12.000 personnes soumises à un suivi sanitaire dans le quartier de Fondeyre

12 000 personnes vivant autour de l'ancienne STCM sur le site industriel de Fondeyre vont être soumises à une surveillance sanitaire. Les teneurs en plomb relevées autour de cette ancienne fonderie sont au-dessus des seuils autorisés.

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La société STCM, située dans le quartier de Fondeyre, a définitivement fermé ses portes en 2020. L'ancienne fonderie, installée depuis 1952 à Toulouse, était spécialisée dans le recyclage des batteries au plomb. Les riverains sont placés sous surveillance sanitaire.

Des teneurs en plomb trop élevées

Dans le cadre du démantèlement de la STCM, des analyses de plomb dans le sol ont montré, dans le périmètre du site, des teneurs en plomb supérieures au seuil déterminé par le Haut Conseil pour la Santé Publique (HCSP). 

Depuis l’arrêt de la fonderie, plusieurs investigations sur la qualité des sols ont été prescrites. Les dernières données communiquées aux services de l’État début 2022 montrent des concentrations pouvant dépasser les 300mg de plomb par kg de sol, à une distance pouvant aller jusqu’à 700m en fonction des vents dominants autour du site.

Quels sont les risques ?

Les risques induits par cette pollution reposent sur une exposition par l’ingestion récurrente de terre et par les poussières associées.

Le plomb peut avoir un impact sur la santé des personnes les plus fragiles. Il est à l’origine du saturnisme chez les jeunes enfants de moins de 7 ans et peut occasionner des retards de développement et des atteintes du système nerveux.

Qui est concerné par cette surveillance sanitaire ?

Par précaution, l’Agence régionale de santé en Occitanie, a choisi d’étendre le périmètre de la surveillance sanitaire au-delà du seuil défini par le HCSP afin d’inclure toute la population résidant sur des sols où la concentration en plomb est supérieure à 100mg par kg de sol.

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Plus de 12.000 personnes sont concernées. Un périmètre a été établi. Il va de L'avenue Jean Zay, au nord du site, à l'impasse Barthe, au sud. Et du quartier de Ginestous à l'ouest jusqu'au quartier des Trois cocus à l'est.

Plusieurs établissements accueillant des enfants ont été identifiés :

  • 6 établissements scolaires (1526 élèves)
  • 3 crèches 
  • 1 institut médico-éducatif (75 enfants)

Une surveillance spécifique

La préfecture de la Haute-Garonne a demandé la mise en place d’une surveillance sanitaire spécifique de l’exposition au plomb pour les populations concernées. 

L’objectif de ce dispositif est de détecter d’éventuelles contaminations de riverains. Une prise en charge médicale pourrait alors être proposée aux personnes concernées.

Un « dépistage saturnisme » pourra être réalisé à partir d’une prise de sang afin de doser le plomb. Il sera d'abord proposé aux personnes les plus sensibles : enfants de moins de 7 ans, femmes enceintes ou avec projet de grossesse.

À ce jour, aucun cas de saturnisme déclaré n’a été rattaché à ce quartier par l’ARS.

Comment faire si vous habitez dans le périmètre ?

Tous les foyers comprenant des personnes sensibles identifiées dans le secteur à risque devraient recevoir un courrier destiné à se faire dépister. Chaque personne concernée devra alors consulter son médecin afin d'obtenir une prescription pour une prise de sang à effectuer dans le laboratoire d’analyses médicales de son choix.

Les résultats, couverts par le secret médical, seront retournés au médecin consulté qui informera l’ARS en cas de plombémie élevée.

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