L’ATMO Occitanie, en charge de la surveillance de la qualité de l’air, a comparé la pollution de l’air de 2022 avec les années précédentes, et les conclusions sont surprenantes : la qualité de l’air tend à s’améliorer, malgré la reprise des activités humaines après le Covid. Explications.
2022 est l’année qui signe le retour à la normale des activités humaines, après deux années bouleversées pour la crise sanitaire. Pourtant, l’ATMO Occitanie (en charge de la surveillance de la qualité de l'air) démontre que la qualité de l’air tend à s’améliorer en 2022 par rapport à l’année précédente mais aussi aux années avant Covid.
Depuis plusieurs années, on note une prise de conscience assez globale de l’impact de la pollution de l'air sur le réchauffement climatique et sur notre santé. Les efforts collectifs et le développement de la mobilité douce expliquent ces bons résultats.
Dominique Tilak, directrice générale d'ATMO Occitanie
Des solutions concrètes pour améliorer la qualité de l'air
En 2022, les concentrations de polluants directement liés à l’activité humaine sont en recul, ainsi que le nombre d’épisodes de pollutions. " C'est surtout parce que les activités humaines n'ont pas repris au même niveau qu'avant la crise " explique la directrice générale d'ATMO Occitanie.
Mais 3 polluants ne respectent pas les seuils réglementaires fixés pour la préservation de la santé humaine : le dioxyde d’azote (essentiellement lié au trafic routier), l’ozone (qui se forme sous l’effet du rayonnement solaire et de la chaleur) et les particules fines (majoritairement émises par les activités industrielles, les transports et l'agriculture).
Pour tous ces polluants, il y a des solutions concrètes. Les particules fines, par exemple, sont essentiellement liées au chauffage au bois. Si on réduit l’utilisation de ce mode de chauffages et qu’on renforce l’isolation des bâtiments, on améliorera la situation.
Dominique Tilak, directrice générale ATMO Occitanie
Les Toulousains plus exposés à la pollution que les Montpelliérains
L’ATMO s’est également penché sur le dioxyde d’azote, gaz essentiellement lié au trafic routier. D’après ses conclusions, les concentrations évaluées en 2022 sont globalement stables par rapport à 2021, et bien inférieures à celles relevées lors des années précédant la crise sanitaire (2017-2019).
Si l’on compare les différentes villes, les Toulousains sont plus exposés à la pollution du trafic routier que les Montpelliérains. Dans l’agglomération toulousaine, entre 1 200 et 2 200 personnes sont exposées à un dépassement de la valeur limite du dioxyde d’azote évaluée sur une année, alors qu’entre 450 et 1 450 personnes y sont exposées dans l’aire urbaine de Montpellier.
"Il faut tout de même noter que le nombre de personnes exposées est en baisse partout, et ça c'est une bonne nouvelle", nuance la directrice générale d'ATMO Occitanie.
La pollution atmosphérique reste la première cause environnementale de mortalité précoce dans l’Union Européenne.