Initialement prévue pour le printemps, la mise en place de la ZFE (zone à faibles émissions) est reportée à la rentrée 2021. La métropole de Toulouse, en charge du dossier, souhaite se donner du temps pour effectuer une " évaluation complémentaire ".
C'est un projet d'envergure qui prend du retard. Initialement prévue pour le printemps 2021, la mise en place de la zone à faibles émissions (ZFE) dans la métropole toulousaine, n'interviendra qu'à la rentrée 2021.
Pour cause, après deux années d'étude, la Métropole de Toulouse souhaite une dernière évaluation complèmentaire, " décidée d'un commun accord par l’Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de Toulouse aire métropolitaine (AUAT) et Toulouse Métropole " indique un communiqué signé par les deux parties.
Qu'est-ce-qu'une ZFE ?
Dans le cadre de la lutte contre la pollution atmosphérique, la création de " zones à faibles émissions " avait été demandée par l'Etat aux grandes métropoles françaises. Après de nombreuses consultations, la Métropole de Toulouse a défini le périmètre de sa ZFE en septembre dernier.
Définie par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, le principe d'une ZFE, consiste en la possibilité pour une collectivité de limiter l’accès à une partie du territoire aux véhicules les plus émetteurs de polluants atmosphériques pendant une période donnée (jours, heures, etc.), selon des critères de son choix, dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’air et protéger la santé des populations.
Dix-neuf collectivités françaises se sont engagées auprès de l'Etat à mettre en place des ZFE. Il s'agit de :
- Grenoble-Alpes Métropole
- Métropole européenne de Lille
- Plaine Commune
- Eurométropole de Strasbourg
- Vallée de l'Arve (communauté de communes de la Vallée de Chamonix Mont Blanc, communauté de communes Pays du Mont-Blanc, Cluses Arve & Montagnes, communautés de communes Faucigny Glières et le Pays Rochois)
- Métropole Aix-Marseille-Provence
- Toulouse Métropole
- Montpellier Méditerranée Métropole
- Métropole de Lyon
- Saint Etienne Métropole
- Métropole du Grand Paris
- Métropole Toulon Provence Méditerranée
- Communauté urbaine d’Arras
- Clermont Auvergne Métropole
- Métropole du Grand Nancy
- Grand Annecy
- Valence Romans Agglo
- Communauté d’agglomération de La Rochelle
- Fort de France
Prochaine action phare : la création d’une Zone à Faibles Émissions mobilité #ZFE. Un périmètre où les véhicules les + polluants ne sont pas autorisés à circuler afin d'améliorer la qualité de l’air et protéger la #santé des habitants dans les zones denses les + polluées
— Toulouse Métropole (@TlseMetropole) December 8, 2020
8/11 pic.twitter.com/m48NcGB7BE
Quel périmètre devrait être concerné par la ZFE dans la métropole toulousaine ?
L'étude, lancée en collaboration avec Atmo-Occitanie et l’Agence d’Urbanisme et d’Aménagement Toulouse (AUAT) a permis d'établir divers scénarios. Selon François Chollet, vice-président de Toulouse Métropole en charge du dossier de la ZFE, " le scenario le plus ambitieux a été retenu" en conseil métropolitain le 17 décembre 2020. En plus de l'intégralité des communes de Toulouse, Tournefeuille et Colomiers, il prévoit d'intégrer au périmètre la rocade Ouest et la RN624 (route d’Auch). Les horaires d’application sont envisagés tous les jours 24h/24.
Bien que retardée, la mise en oeuvre se fera de manière progressive. Elle s'appliquera en priorité aux véhicules les plus polluants, dès 2021. Les particuliers propriétaires de véhicules polluants seront concernés à partir de 2023.
Dans le détail, à partir de 2021, les premiers concernés seront les véhicules utilitaires légers (VUL) et poids lourds (PL) disposant de vignettes crit’air 5 et NC. Puis au 1er janvier 2022 ce sera au tour des VUL et PL disposant de vignettes crit’air 4, 5 et NC. Un an plus tard, le 1er janvier 2023, elle concernera tous véhicules disposant de vignettes crit’air 4, 5 et NC. Enfin, le 1er janvier 2024 : tous véhicules disposant de vignettes crit’air 3, 4, 5 et NC seront soumis à la ZFE.