Les agents de collecte des ordures ménagères ont mis fin à leur mouvement de grève le 13 janvier mais les effets ne s'en font pas sentir dans tous les quartiers de Toulouse. Certains continuent de voir s'entasser les ordures et l'exaspération monte.
Certaines rues de Toulouse ont désormais des allures de décharge à ciel ouvert. Dans certains quartiers périphériques de la ville rose, on a du mal à croire que le mouvement de grève des éboueurs (qui a duré quatre longues semaines) a pris fin le 13 janvier dernier. Et pour cause, on n'y a pas vu un camion de collecte depuis un mois.
A Lalande, au nord de Toulouse, les habitants sont excédés. Ils ne comprennent pas pourquoi des containers n'ont pas été mis à disposition, pourquoi le centre ville a été nettoyé en priorité de leur point de vue.
3 000 tonnes de déchets à évacuer
A ces questions, Toulouse Métropole a des réponses. Interrogé par France 3 Occitanie lundi 24 janvier, Vincent Terrail-Novès, maire de Balma et vice-président chargé de l'économie circulaire, des déchets et de la propreté à la métropole, explique : "Il y a tout d'abord un phénomène qui est lié à l'accumulation des déchets sur la voirie et qui fait que les collectes prennent beaucoup plus de temps que prévu. On évalue à peu près à 3 000 tonnes ce qu'il y avait sur les trottoirs. Et nous avons aussi le Covid qui frappe nos équipes : sur certains dépôts, nous n'avons que la moitié des effectifs qui sont en capacité de travailler".
La fin du fini-parti en cause ?
Les syndicats des éboueurs ont quant à eux une autre explication : la fin du fini-parti, point de départ de la grève, est à l'origine du désordre actuel puisque les agents sont tenus de respecter des horaires et des temps de pause. "Même sans parler des stocks accumulés durant la grève, aujourd'hui, les collectes ne seraient pas finies dans les temps", explique Benoît Fontenilles, représentant de l'intersyndicale des éboueurs de Toulouse Métropole.
Actuellement, huit camions d'entreprises privées continuent de compléter les tournées mais malgré cela, il faudra sans doute encore une semaine avant que la situation ne revienne à la normale sur tous les trottoirs toulousains.