A Plaisance-du-Touch, près de Toulouse (Haute-Garonne), le plateau de la Ménude devait accueillir un méga centre commercial. Après l’abandon du projet en décembre, le terrain vague est devenu une décharge sauvage.
Un méga centre commercial devait y voir le jour. Mais c’est une déchetterie sauvage qui s’est formée sur le plateau de la Ménude, à Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), près de Toulouse, depuis l’abandon du projet.
L’idée de créer d’un méga centre-commercial date de 2005. Il est d’abord nommé les Portes de Gascogne, puis rebaptisé Val Tolosa. En 2009, le permis de construire est accordé. Mais en décembre dernier, le projet est définitivement abandonné. La cour administrative d’appel de Bordeaux donne raison aux riverains et associations environnementales qui s’opposaient à cette implantation.
Un terrain à l’abandon
Dans l’attente d’une nouvelle initiative, le terrain de 40 hectares qui appartient au promoteur Unibail-Rodamco-Westfield est à l’abandon. Des déchets y sont déposés, à quelques dizaines de mètres des habitations, au regret des riverains. Contacté, le promoteur n’a pas répondu à nos sollicitations.
L’association du quartier situé en face du terrain est « catastrophée ».
« Ça a commencé avec le dépôt de déchets verts. Au début, on nettoyait. Mais maintenant, ce sont des entreprises et des artisans qui viennent déposer leur ordures pour ne pas payer les déchetteries. Il faudrait des machines et tractopelles pour tout débarasser », raconte Caroline Cholley, la présidente de l’association La voix des Chênes.
Des gravats, du bois, des matériaux de construction s’entassent. « Tout le monde ferme les yeux sur le problème. La mairie pourrait au moins tenter des solutions dissuasives, comme mettre en place des caméras de surveillance. Quand on veut, on peut », insiste Caroline Cholley.
La mairie ne peut pas intervenir
Le maire de Plaisance-du-Touch, Philippe Guyot, se désole aussi de la situation. « C’est un terrain privé sur lequel la mairie ne peut pas intervenir. Les entreprises pour débarrasser les déchets sont très onéreuses. On ne peut pas dépenser des deniers publics pour nettoyer un terrain qui ne nous appartient pas », explique-t-il. Le plateau de la Ménude n’est pas le seul endroit où des déchets sont déposés. « Même sur l’espace public, jusqu’en ville, les gens viennent se débarrasser de leurs ordures. C’est un vrai fléau. Il est compliqué de trouver des solutions ».
Le maire de Plaisance-du-Touch, près de Toulouse, a contacté le promoteur la semaine dernière. Il espère qu’une réponse sera apportée « dans les prochaines semaines ».