Certaines boulangeries sont réellement en sursis. À Toulouse, une boulangerie situé sur le faubourg Bonnefoy a annoncé sa fermeture définitive à cause du coût de l’électricité et des matières premières.
À partir du mois de janvier, leurs factures d’électricité vont s’envoler. Certaines boulangeries sont réellement en sursis dont celle de Christel Pegoraro. Artisan boulangère depuis vingt ans, elle a repris cette boulangerie situé sur le faubourg Bonnefoy à Toulouse il y a sept ans.
Cri d'alarme
Christel Pegoraro a annoncé prochainement la fermeture définitive à cause du coût de l’électricité et des matières premières. Son commerce est en danger de mort et en guise de cri d'alarme, elle a affiché son avis de décès à l'entrée de la boulangerie.
Aujourd’hui, cette boulangère est très inquiète car les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter et vont être multiplié par 4.
En général, je paye entre 2000, 2200 euros et là on va passer à 8000 euros minimum.
Christel Pegoraro, artisan boulangère
Si rien ne change, Christelle craint de devoir mettre la clé sous la porte, mettant six employés au chômage. "Elle a du mal à y croire".
Cela fait 20 ans que je suis dans ce métier et 7 ans que je suis ici. Je me dis qu’il va bien se passer quelque chose, je ne veux pas y croire.
Christel Pegoraro, artisan boulangère
Difficile d’imaginer la fermeture de cette boulangerie malgré les clients fidèles et solidaires.
"Je suis entièrement solidaire avec Christel, mais j’avoue que je me sens un peu impuissante. Je continue à venir mais ça ne suffira pas malheureusement", dénonce une cliente.
Le président de l’Union des artisans boulangers et pâtissiers de la Haute-Garonne, Jean-Pierre Feuillet est conscient de la situation. Il confirme que l'augmentation des prix de l'énergie a un fort impact sur les artisans. Il reçoit tous les jours des appels alarmants de ses collègues.
On n’a jamais connu ce type de crise, l’énergie représente une somme tellement considérable que l’on ne pourra pas y survivre donc on attend une aide vraiment conséquente de l’État.
Jean-Pierre Feuillet, président de l'Union des artisans boulangers et pâtissiers (31)
Les artisans boulangers demandent un bouclier tarifaire important sinon, selon eux, près de 80% des boulangeries pourraient disparaître.