Emmanuel Macron s'est voulu rassurant ce 6 décembre concernant les coupures d'électricité, pourtant ENEDIS parle de fortes tensions en janvier. On fait le point en Occitanie.

"Responsabilité, mais pas de panique", le président de la République, Emmanuel Macron, se veut rassurant face aux risques de coupure d'électricité cet hiver. Ce mardi 6 décembre, il a vivement critiqué, "les scénarios de la peur", affirmant "stop à tout ça ! Nous sommes un grand pays, nous avons un grand modèle énergétique, nous allons tenir !" 

Si un black-out général en raison d'une pénurie d'électricité cet hiver est peu probable, les autorités françaises affinent leurs scénarios en cas de tensions sur le réseau électrique. La Première ministre, Elisabeth Borne, a adressé une circulaire aux préfets pour faire le point sur la conduite à tenir en cas de coupures de courant volontaires.

De son côté, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE estime ce risque "élevé" en janvier.

Qui serait concerné par les coupures ? 

La production d'électricité nucléaire est à la moitié de sa capacité, une partie du parc de réacteurs étant indisponible en raison de maintenances ou de problèmes de corrosion. Les coupures ne concerneront jamais toute une région ou tout un département, mais des zones plus petites.

Il y a suffisamment de production d'électricité en Occitanie, si chacun fait un effort, on va revenir à l'équilibre.

Erik Pharabod, délégué RTE sud-ouest

Près de 40 % des Français ne seront jamais concernés par ces délestages, "soit parce qu'ils sont listés comme des usagers prioritaires, soit parce qu'ils sont raccordés à une ligne qui alimente un usager prioritaire ou un site vital qui ne peut pas être coupé", précisent les autorités. 

Les hôpitaux ou les services d'urgence seraient ainsi protégés. Mais certaines déclarations ont de quoi inquiéter : 

Sur BFM TV, Laurent Méric, le porte-parole d'Enedis, affirme : "les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures". D'après lui, les patients sous respirateur artificiel, sont "non-prioritaires" et "éventuellement délestables".

Ces derniers ne seront pas pour autant laissés pour compte, assure Laurent Méric. Les patients concernés sont appelés à se signaler auprès des ARS (Agences régionales de santé), qui peuvent ensuite les désigner à Enedis.

Des coupures ciblées 

L'émission d'un signal rouge par le dispositif EcoWatt ne conduira pas nécessairement à des coupures de courant. Les autorités préparent six à dix délestages sur la saison, pour soulager le réseau électrique s'il venait à être surchargé. Ils concerneront les pics de consommation électrique, donc les jours de semaine, et les créneaux horaires indicatifs de 8h à 13h et de 18h à 20 h.

Des alertes envoyées sur Ecowatt 

Trois jours avant le possible délestage, l'application va émettre un signal orange ou rouge. Si l'alerte se confirme, elle va réaffirmer ce signal rouge le lendemain. Cette information est ensuite relayée par les élus et les gestionnaires de réseau auprès des usagers, pour les encourager à baisser leur consommation sur les heures de pic. En Occitanie, une dizaine de communes ont téléchargé EcoWatt. 

Ce dispositif incite à prendre ses responsabilités.

Joseph Carles, maire de Blagnac

Avant une éventuelle coupure, une information sera aussi transmise aux patients à haut risque vital (PHRV), considérés comme prioritaires.

Le jour J, des alertes seront envoyées aux utilisateurs de l'application EcoWatt. Les coupures, qui ne devront pas dépasser des tranches de deux heures maximum par client, seront activées par les 30 agences régionales d'Enedis. La quantité à délester et l'endroit seront indiqués. 

Le 9 décembre, Enedis et RTE, prévoient une simulation à l'échelle nationale concernant les coupures d'électricité. 

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