Lors d'une réunion publique mardi soir à Toulouse, les résultats d'une étude comparative du prix de l'eau dans la métropole toulousaine entre Régie et DSP ont été annoncés. Selon cette étude, le m3 d'eau coûtera 3,46 € en régie et 2,95 € pour la délégation au privé.
Près de 50 centimes de différence entre le privé et le public, un chiffre qui a fortement étonné les citoyens venus en nombre ce mardi soir à la salle Mermoz de Toulouse. Le prix proposé par le privé serait même le moins cher de France.
Une double concurrence
Toulouse Métropole a choisi la méthode de la double concurrence. D'une part les deux géants français Véolia et Suez doivent s'affronter pour conquérir le marché, première concurrence, d'autre part, le privé doit s'affronter au public, délégation de service public (privé) contre Régie (public), deuxième concurrence.
Cette méthode aurait donc incité les deux entreprises privées à resserer leurs marges pour arriver à une proposition stupéfiante de 50 centimes en dessous du marché. Le chiffre de 2,95 est une moyenne entre les deux concurrents privés.
La disparition de la dette
Autre explication donnée par l'élu en charge du dossier, Pierre Trautmann, le délégataire actuel, Véolia, a dû éponger sa dette et faire des travaux sur le réseau. Une situation qui lui permettra les prix avantageux en 2020.
Un chiffre "bonne nouvelle" difficile à avaler
Les différents intervenants favorables à la Régie se sont montrés très sceptiques à la découverte de ces prix du privé. Comment expliquer que Véolia, aujourd'hui chargé de la distribution à Toulouse et de l'assainissement propose 2,95 en 2020 alors qu'aujourd'hui, le prix du m3 d'eau est de 3,77. Les explications de Pierre Trautmann, à plusieurs reprises sous les huées du public présent dans la salle, ont peu convaincu.
Les partisans de la Régie réclament des explications plus pointues, ligne par ligne, affectation par affectation, pour comprendre le pourquoi de ce fantastique écart de prix.
La décision de Jean-Luc Moudenc en fin de semaine
Le président de Toulouse Métropole, collectivité qui aura la haute main sur la gouvernance de la future structure quel que soit le choix, n'a pas encore donné son avis.
Les chiffres présentés mardi soir et les arguments présentés par son adjoint ne laissent aucun doute sur la préférence qu'exprimera Jean-Luc Moudenc en fin de semaine.