Soupçonné d'être proche des frères Clain (deux Toulousains partis combattre en Syrie) et notamment de Fabien Clain, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre dernier à Paris, Farouk Ben Abbes sera jugé du 4 au 6 juillet à Paris pour avoir administré un site djihadiste à la fin des années 2000. .
Le nom de Farouk Ben Abbes, islamiste radical belgo-tunisien de 32 ans, apparaît dans plusieurs dossiers liés au terrorisme. Sa spécialité : la propagande sur internet.
C'est pour ce motif que l'homme comparaît du 4 au 6 juin 2018, devant le tribunal correctionnel de Paris.
Son nom et son parcours sont liés à notre région. En 2003, il rencontre le djihadiste français qui a revendiqué les attentats du Bataclan de novembre 2015 Fabien Clain à Toulouse.
Trois ans plus tard, il apparaît dans le dossier Artigat, du nom de ce petit village ariégeois, où vit Olivier Corel soupçonné de former des candidats au Djihad.
En 2009, on soupçonne Farouk ben Abbes d'être impliqué dans l'attentat du Caire de 2009 qui vise un groupe de lycéens français.
Expulsé vers la Belgique, il est interpellé en France en 2010. On l'accuse cette fois d'avoir participé à un projet d'attentat contre le Bataclan.
Placé en détention, Farouk Ben Abbes bénéficie d'un non-lieu, faute de preuves.
En 2015, on le retrouve à Toulouse.
Il y est assigné à résidence dans le cadre de l'état d'urgence. Mais ne respecte pas cette assignation. Il est pour cela condamné à trois mois de prison ferme.
Dans ce nouveau procès lié à ses activités de propagande sur internet, Farouk Ben Abbes, qui n'est plus assigné à résidence mais sous contrôle judiciaire, encourt dix années d'emprisonnement.