Le centre d’expertise du ministère de la transition écologique (CEREMA) intervient dans l'aménagement de l'habitat ou des transports. Sa direction envisage un plan de restructuration et la suppression de postes sur plusieurs sites, dont celui de Toulouse. La CGT dénonce un plan social.
Le projet Cerem'Avenir inquiète le personnel du Cerema. Il prévoit une diminution des effectifs, de 3000 salariés à sa création en 2014, à 2400 d’ici 2022, selon la CGT. A Toulouse, l'un des sites du groupe, l'inquiétude grandit.
Le site de Toulouse concerné
72 salariés travaillent sur le site toulousain, nommé DALETT. Il regroupe les métiers liés à la route, aux ouvrages d’art ou encore à l’environnement et il mène des études, des expertises et de l'assistance à maitrise d’ouvrage. C'est lui qui était chargé par exemple du contrôle de la structure du Pont de Mirepoix.Ce n’est pas le site le plus touché en France mais une dizaine de postes y seraient tout de même menacés, selon la CGT. Elle parle de postes d’agents supprimés et de salariés mutés sur d’autres sites du Cerema.Des estimations que dément Yvan Astier, le directeur du Cerema pour le Sud-Ouest. "Cette réorganisation est menée par le Cerema à l'échelle de la France entière et sur 3 ans de 2020 à 2022" explique-t-il "mais à Toulouse, il n'est pas question de supprimer une dizaine de postes. On parle plutôt d'un départ naturel par an, à la retraite ou en mutation, qui ne serait pas remplacé. Cela représente 3 départs en 3 ans."
La direction parle de créations de postes à Toulouse
"On n'est pas du tout dans une logique de retrait à Toulouse, bien au contraire" explique encore Yvan Astier "Dalett va changer de nom et devenir une agence du Cerema en Occitanie. On veut s'adapter au nouveau découpage des régions et l'Occitanie est une priorité. Une délégation va être créée à Toulouse avec la création de 10 postes : 1 en mars 2020 et 9 autres un peu plus tard".Appel à la grève jeudi 6 février
Comme sur les 40 sites que compte le Cerema en France, un appel à la grève a été lancé à Toulouse par la CGT, ce jeudi 6 février.L'organisation syndicale s'oppose à cette restructuration.
Selon Olivier Martin, représentant syndical CGT Toulouse, les salariés sont désabusés, ils sont défiants et en colère : "on nous demande de faire plus avec toujours moins. Nous refusons ce plan qui casse nos métiers et notre savoir-faire au service des collectivités territoriales".
Olivier Martin déplore la baisse continue et considérable des moyens humains et financiers alors que le Cerema a été créé pour devenir "un acteur majeur, au plan national et dans les territoires, de la transition écologique et de la cohésion des territoires".
Le représentant syndical dénonce un paradoxe : " le budget du ministère de l’écologie augmente alors que les effectifs eux diminuent tous les ans. On redoute d'autres suppressions de postes à l'avenir".