Sa parole est rare. Désormais libéré de ses obligations au Conseil Constitutionnel l’ancien Premier Ministre livre son regard et sa pensée sur notre société dans « Un temps troublé » son dernier ouvrage.
Désormais octogénaire, l’ancien député de Haute-Garonne n’a pas changé. Ni physiquement, ni intellectuellement. Ça fuse. Et quand votre question ou votre citation flottent un peu, il n’hésite pas à vous reprendre. Comme quand vous lui dites que vous le trouvez fataliste sur la Présidentielle 2022 et un probable second tour Macron/Le Pen.
Je dis aussi que la gauche et les socialistes s’ils se rassemblaient, ce qui est loin d’être le cas au moment où je parle, mais s’ils se rassemblaient, seraient en position, en puissance, d’accéder au second tour et là tout serait ouvert. Donc non, je ne suis pas fataliste même si aujourd’hui je ne suis pas encore tout à fait optimiste mais j’aspire à ce que les responsables de la gauche et des écologistes, me démentent
Et que pense l’ancien Premier Ministre du Nouveau Monde et du macronisme ? Il note tout d’abord le manque d’enracinement local du mouvement attesté par les récents résultats des Municipales.
Ça m’a paru comme un symptôme révélant la difficulté de ce parti à exister en dehors de celui qui l’a fait naître, à savoir le Président de la République
Enfin au pays de Jaurès, nous avons aussi parlé de la révolte des Gilets Jaunes et du socialisme, surtout de l’état du PS aujourd’hui, loin du temps où il en était le Premier Secrétaire.
Au-delà des difficultés de la formation à laquelle je continue modestement d’appartenir, la pensée socialiste n’est pas obsolète et continue d’être actuelle
Voir ici l'intégralité de l'entretien.
Pour aller plus loin
« Un temps troublé » de Lionel Jospin, aux éditions du Seuil
« PS et Nouveau Monde », retrouvez le débat qui suit cet entretien dans Dimanche en Politique ce dimanche 27 septembre à 11h25 sur France 3 Midi-Pyrénées.
Face à face :
- Monique Iborra, députée LREM de Haute-Garonne et
- Sébastien Vincini, Premier Fédéral du PS 31