Le parc éolien de la commune d'Aignes prévoit une extension avec 2 éoliennes supplémentaires. Or, les maires de 4 communes s'y opposent : Aignes, Montgeard, Nailloux et Saint-Léon. Ils interpellent le préfet pour qu'il fasse reculer le promoteur du projet.
Ils défendent la protection de leur vue sur les Pyrénées et des espaces naturels du secteur... Les maires des communes d'Aignes, Montgeard, Nailloux et Saint-Léon ont écrit au préfet de Haute-Garonne pour tenter d'empêcher l'extension d'un parc éolien sur la commune d'Aignes.
Interpellés par leurs administrés regroupés sous la bannière de l'association "Vents contraires", les maires expliquent qu'ils ne veulent pas du nouveau projet éolien. "Envisagé au nord d'Aignes, à l'ouest de Montgeard, au sud de Nailloux, au sud-est de Saint-Léon, ce projet concerne ainsi visuellement l'ensemble de nos communes et plus de 4.500 habitants en impactant directement leur vue sur les Pyrénées, panorama remarquable et reconnu comme tel", expliquent-ils.
Pas de concertation
Les élus dénoncent l'absence de concertation et d'information. Au printemps 2020, subjugués, les habitants d’Aignes et de Nailloux notamment tout comme leurs élus, découvrent un mât de plus de 120 m de haut. Il s'agit d'un mât de mesure éolien destiné à l'étude d'un projet d'implantation d'un champ éolien au lieu-dit Sieugarel sur la commune d'Aignes.
Ce projet éolien implanté sur un terrain privé est porté par la société ABO Wind basée à Wiesbaden en Allemagne. Il serait la continuité du parc existant de 7 éoliennes situées à Calmont, Gibel et Aignes. Cette fois-ci, 2 éoliennes de 185 mètres seraient érigées, "soit 60 mètres plus hautes que le parc existant, précisent les maires dans leur courrier, donc une pollution visuelle de +48% comparé au parc existant".
"Avis très défavorable"
Dans leur courrier au préfet, les élus soulignent les enjeux paysagers et patrimoniaux avec une dégradation de la vue, les nuisances sur la faune (milan royal, pipistrelle, etc), la pollution sonore, les troubles physiologiques et psychologiques. Ils mettent en exergue un matériel de fabrication polluant, une production d'électricité incertaine et aléatoire ainsi qu'un impact financier pour les habitants dont les maisons seraient dévaluées. Ils concluent à un "avis très défavorable" sur ce projet.