La France a rapatrié ce mardi 5 juillet, 35 mineurs et 16 mères présents dans des camps de prisonniers jihadistes en Syrie. L'annonce a été faite aujourd'hui par le ministère des Affaires étrangères. Parmi eux, des Toulousains défendus par Maître Ludovic Rivière, un avocat toulousain.

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Dans un communiqué, le Ministère des affaires étrangères a annoncé que "la France a procédé ce jour au retour sur le territoire national de 35 enfants mineurs français qui se trouvaient dans les camps du Nord-Est de la Syrie. Cette opération inclut également le retour de 16 mères en provenance de ces mêmes camps". Le Quai d'Orsay qui précise que les mères ont été remises aux autorités judiciaires et les enfants aux services d'aide à l'enfance.

Ces mamans sont partis en Syrie, pour le djihad sous la bannière de l'Etat islamique. Soit en suivant leur compagnon, soit en s'engageant elles-mêmes dans ce conflit sanglant. Certaines sont parties avec leurs enfants, d'autres ont donné naissance sur place.

Cette décision est une très bonne nouvelle pour Ludovic Rivière. L'avocat toulousain défend plusieurs familles toulousaines et de notre région, dont la fille ou les petits-enfants sont retenus dans ces camps de réfugiés en Syrie.

Ludovic Rivière préfère rester évasif sur les cas individuels dont il s'occupe. Il confirme néanmoins que des femmes originaires de la région (notamment de Toulouse) seraient concernées par cette opération de rapatriement. Mais il salue cette décision du gouvernement français : "Ma première réaction c'est de dire : enfin et tant mieux. Beaucoup réclamaient ce retour en France, des avocats bien-sûr, mais aussi des associations de droits de l'homme, des ONG... Cela fait trop longtemps que les enfants souffrent dans ces camps, qu'on les laisse crever sur place dans des conditions épouvantables" rappelle l'avocat toulousain.

"J'espère que cela marque un changement de doctrine de la France. Avant c'était du cas par cas, aujourd'hui cela semble évoluer dans le bon sens, car d'autres rapatriements devraient suivre" souligne Maître Ludovic Rivière, très engagé sur cette question des rapatriements de Français retenus dans les camps de réfugiés syriens. "Il est temps que nous ne soyons plus la risée de l'Europe, car beaucoup de pays ont déjà procédé à des rapatriements sans que cela pose problème. D'ailleurs les Kurdes n'attendent que cela, car ils n'ont pas les moyens de s'occuper de ces Français ".

Plus de 200 femmes et enfants français encore dans les camps de réfugiés

Ces 35 enfants s'ajoutent aux 126 enfants dont les parents avaient rejoint des territoires repris à l'Etat islamique déjà rapatriés en France depuis 2016. Avant ce dernier rapatriement, il restait près de 200 mineurs et 80 mères dans des camps du Nord-Est syrien contrôlés par les Kurdes. Des camps où les conditions de vie sont "épouvantables" selon l'Onu. Le 14 décembre 2021, une Française âgée de 28 ans, diabétique, était morte, laissant orpheline une fillette de six ans.

Fin avril, la Défenseure des droits, Claire Hédon avait exhorté le gouvernement à procéder au rapatriement "dans les plus brefs délais", de tous les enfants français retenus dans les camps du Nord-Est de la Syrie. Dans un communiqué publié mardi, le "Collectif des familles unies", qui regroupe
des familles de Français partis en zone irako-syrienne, a dit "espérer" que ce dernier rapatriement "signe la fin de cette abjecte politique du +cas par cas+ qui revient à trier des enfants, à séparer les fratries
et à arracher des enfants à leurs mères".

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