L'assemblée générale des maires de Haute-Garonne se tient ce samedi à Portet-sur-Garonne dans un contexte houleux. Entre baisse des dotations et projet de métropolisation du département, ces élus sont au bord du ''burn-out''.
L'assemblée générale des maires de Haute-Garonne s'est ouvert ce samedi à Portet-sur-Garonne. Cette année, la ministre auprès du ministre de l'intérieur, Jacqueline Gourault, a fait le déplacement pour y rencontrer les élus. Un entretien qui s'annonce tendu puisque la ministre doit présenter un projet de fusion département/métropole, porté par l'Elysée. Un projet inspiré du modèle lyonnais.
Pour les représentants des collectivités, cette réforme serait dangereuse car elle pourrait amputer les finances, déjà fragilisées, des communes. Ils vivent mal ce qu'ils appellent ''une mainmise de la métropole''. Jacques Oberti, le président du Sicoval et maire d'Ayguesvives, ne veut pas devenir ''le vassal de la métropole toulousaine". Cette fusion pourrait, à terme, agrandir le fossé entre les territoires ruraux sous-dotés et la métropole très dynamique.
42 démissions en 4 ans
Selon l'association des maires de Haute-Garonne, 42 élus auraient démissionné depuis 2014. Plusieurs évoquent un sentiment de ras-le-bol et d'abandon. Dans les petites communes, le maire est le seul interlocuteur et se retrouve souvent au centre des critiques. Ce projet de fusion rajoute donc de l'inquiétude. Ces préoccupations seront certainement évoquées lors de cette assemblée générale.
Pour montrer leurs désapprobations, les maires de Haute-Garonne pourraient bien décider de ''boycotter" les remontées des résultats des prochaines élections européennes de juin.
Le reportage de France 3 Occitanie :