Le Tribunal administratif de Toulouse a rejeté vendredi 6 octobre une nouvelle demande de suspension de la construction de l'autoroute A69. Une décision qui suscite la satisfaction du concessionnaire Atosca mais alimente la colère des opposants, parmi lesquels Thomas Brail.
Nouveau revers judiciaire pour les opposants et nouvelle victoire pour les pro-A69. Le Tribunal administratif de Toulouse a rejeté, vendredi 6 octobre, une demande de suspension de l'exécution de l'arrêté interdépartemental du 1er mars 2023 autorisant la construction de l'autoroute A69, reliant Verfeil à Castres. Cette décision fait suite à une saisie par plusieurs parties, dont des associations environnementales et des sociétés privées, qui contestaient la légalité de l'arrêté.
Pas de doutes sur la légalité de l'arrêté
Le juge des référés a estimé que les arguments avancés par les requérants ne soulevaient pas de doute sérieux quant à la légalité de l'arrêté. Les préoccupations concernant la protection des arbres d'alignement routier, la motivation de l'arrêté, et le défaut d'information du public ont été considérées comme non convaincantes.
La décision a été accueillie favorablement par le concessionnaire Atosca, qui a souligné la parfaite légalité de l'autoroute A69 : "Elle permet à Atosca de poursuivre les opérations conformément au calendrier des travaux de construction de l’A69 et de confirmer l'objectif d’une mise en service en 2025 en vue de désenclaver le territoire de Castres-Mazamet et d’améliorer significativement la sécurité routière de la liaison entre le Sud du Tarn et le reste de la région."
"La colère gronde"
En revanche, Thomas Brail, du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), a exprimé dans une vidéo sur X (anciennement Twitter) sa déception et sa frustration face à la décision du tribunal : "C'est une honte. Et en plus de cela nous sommes condamnés à payer plus de 1000 euros. Je ne sais plus où l'on va, mais je pense que vous venez de remettre une bûche dans le feu. J'ai dit au député Terlier que la colère monte. La colère gronde et on ne pourra plus l'arrêter. Nous sommes dans la bienveillance avec le GNSA mais derrière en coulisse les gens en ont raz le bol. On en a marre de voir que des jugements sont toujours rendus en défaveurs de l'environnement. Continuons ! Nous sommes au mois d'octobre et il fait une trentaine de degrés. Franchement réveillez vous, mesdames et messieurs les politiques. C'est vos enfants que vous impactez en prenant ce genre de décisions. C'est vous aussi Mesdames et Messieurs les juges des tribunaux qui impactez l'avenir de vos enfants. J'ai la voix cassée. Je ne sais plus quoi penser."
La situation devient de plus en plus tendue autour de ce dossier. Outre les 14 opposants, dotn Thomas Brail en grève de la faim, le camp des opposants à Soual a été dégradé à coup de peinture dans le courant de la nuit.