L'heure de la rentrée scolaire a sonné. Le recteur de l'académie de Toulouse a tenu sa traditionnelle conférence de presse. L'occasion de faire le point sur les effectifs d'élèves et de professeurs. Mais aussi sur la laïcité et le handicap.
Mostafa Fourar, recteur de l’académie de Toulouse a tenu sa traditionnelle conférence de presse de rentrée à Toulouse. Moyens, effectifs, handicap et laïcité, voici ce qu'il faut retenir pour cette année scolaire 2023/2024.
1380 élèves de moins
Au total, ce sont 519 930 élèves qui effectuent leur rentrée scolaire en ce mois de septembre 2023. Ces chiffres correspondent à l’académie de Toulouse qui regroupe les établissements de l’ancienne région Midi-Pyrénées.
Pour cette année 2023, les effectifs sont en baisse : 1380 élèves en moins. Une baisse qui touche essentiellement le premier degré, la maternelle et le primaire avec 2548 élèves en moins et 266 754 élèves au total. Dans le secondaire, 1168 élèves supplémentaires vont effectuer leur rentrée. Ils seront au total 253 176 élèves.
Mais plus d'enseignants
37 000 professeurs font leur rentrée dans l’académie de Toulouse en 2023. C'est 397 postes équivalents temps plein de plus que pour la rentrée scolaire 2022. Là aussi, les effectifs sont en baisse dans le premier degré et en hausse dans le second degré.
"Dans le Premier degré, je peux vous assurer que nous ne manquerons pas de professeurs", a déclaré Mostafa Fourar, le recteur de l’académie de Toulouse. "Bien sûr, il peut y avoir quelques difficultés ici ou là, mais pour le nombre d'enseignants pour faire tourner nos écoles, il n'y a pas de problèmes". "Pour le second degré, nous sommes actuellement sûr des mesures d'ajustement en fonction des besoins des établissements", explique pour sa part Laurent Mach, Directeur des Ressources Humaines de l'académie. "Ces affectations concernent une centaine d'enseignants du second degré."
Et plus d'enseignants contractuels
À la rentrée 2022, près de 1200 enseignants contractuels avaient été recrutés dans l’académie de Toulouse. Cette année, ils seront encore plus nombreux à assurer la tenue de classes dans l’académie de Toulouse.
Dans le premier degré, en ce début d'année, ils sont 243. 208 d’entre eux étaient déjà en poste l’année passée. Dans le second degré, on dénombre quelque 1186 enseignants contractuels, dont 1076 étaient déjà en poste pour la dernière année scolaire.
Difficile prise en charge du Handicap
L'accueil des enfants handicapés progresse. Au niveau national, ils seront plus de 430 000 en cette rentrée 2023. C'est 34 % de plus qu'en 2017, selon les chiffres du ministère des Personnes handicapées. Le nombre d'accompagnants d'élève en situation de handicap a également augmenté de 42 % avec 136 000 postes. Mais c'est encore trop faible. La dernière étude menée par l'Unapei dévoilée fin août montre que "23 % des enfants en situation de handicap n'auront aucune heure de scolarisation par semaine".
Dans l'académie de Toulouse, 160 postes supplémentaires d’accompagnants d'élèves en situation de handicap ont été créés : "L’an passé, c’était 400 postes supplémentaires", rappelle Mostafa Fourar. "Jusqu’à il y a peu, nous manquions de moyens. Maintenant, c'est l'inverse. On a les moyens, mais on manque de personnels, malgré une revalorisation de la rémunération de 10%."
L'interdiction du port de l'abaya
Le sujet de l'interdiction du port de l'abaya est l'invité surprise de cette rentrée après l'annonce du ministre de l’Education nationale le 27 août. Gabriel Attal a demandé à tous les recteurs d’académie de rester ferme face aux atteintes à la laïcité.
La consigne sera respectée à la lettre précise Mostafa Fourar qui rappelle, sans donner de chiffres, que l’académie de Toulouse "est connue comme l’une de celles qui remontent le plus de signalements". Nous serons vigilants dès le premier jour", affirme le recteur. "L'ambiguïté n'a pas sa place dans l'école de la république".
L'autre dossier chaud de cette rentrée sera celui du harcèlement scolaire. Sur cette délicate question, le recteur, explique que "le dispositif des ambassadeurs a été étendu au lycée et que le harcèlement scolaire sera pris en charge dès l'école primaire".