La ferme Boudieres est le dernier rempart dans le projet de la Zac du Rivel (Haute-Garonne). Une audience s'est tenue au tribunal correctionnel de Toulouse concernant Georges Boudieres. Il est agriculteur et refuse de vendre ses terres. Une quarantaine d'hectares de sa parcelle est menacée par le projet.
Sur le site de la Zac du Rivel à Montgiscard (Haute-Garonne), à quelques centaines de mètres de la ferme Boudières, se trouve le dernier bastion de résistance contre cette zone d’aménagement concerté.
A Toulouse se jouait ce matin l’avenir du projet. Devant le palais de justice, ils étaient une quinzaine d’opposants venus apporter leur soutien à Georges Boudieres dans sa lutte contre l’expropriation de sa ferme.
"Je m’oppose à cette Zac qui est une bétonisation de plus de 110 hectares sur la zone de Baziège-Montgiscard et qui fait disparaitre une zone agricole sur laquelle on peut amener de la biodiversité, l’agriculture biologique et en faire autre chose qu’une zone commerciale et bétonnée", explique Eric bonnet, opposant au projet de Zac.
"Je me défends parce que c'est mon exploitation"
Une audience devant le tribunal correctionnel s’est tenue ce mardi 24 janvier pour cet agriculteur du Lauragais, qui a engagé une procédure contre la communauté d’agglomération du sud-est toulousain. Une quarantaine d’hectares de sa parcelle est concernée par le projet.
"Mon souhait c'était de rester en place. Je me défends parce que c’est mon exploitation, c’est mon siège. Aujourd’hui vous savez très bien qu’il y a un problème de production alimentaire, si on continue de bétonner comme on le fait, ce n’est pas possible. À un moment donné, il y a un changement climatique avec tous ces enjeux qui sont là. C’est aussi le patrimoine familial. Je suis la troisième génération, la quatrième va arriver donc on essaie de se défendre", confie Georges Boudieres, agriculteur menacé d’expropriation
Le jugement a été mis en délibéré au 7 mars prochain.