Retour sur une première mondiale à Toulouse : une transplantation rénale assistée par un robot depuis un donneur vivant

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Le travail du chirurgien est prolongé par des bras articulés,plus maniables, pour pratiquer l'opération.
C'est une première mondiale, ©France 3 Occitanie

Quand l'homme rencontre la machine, des miracles peuvent se produire. Au CHU Toulouse Rangueil, pour la première fois dans le monde, une transplantation rénale assistée par un robot a été pratiquée il y a 6 mois. À quelques mètres du bloc, le donneur, vivant, était également dans une salle d'opération.

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"Il nous avait dit que c'est une première qu'il allait faire. Mais il avait précisé qu'il se sentait capable de le faire. Alors j’ai dit, "si vous vous en sentez capable, allons-y"Six mois après sa transplantation du rein, Moïse Gabarre, 55 ans, reçoit chez lui, souriant et détendu.

Une prouesse chirurgicale

En janvier, il a été l'un des acteurs d'une première mondiale, au département d'urologie du CHU Toulouse Rangeuil. Une transplantation rénale robot assistée avec un donneur vivant, son fils. Une opération classique était impossible en raison de l'obésité et du diabète du malade. Cette prouesse chirurgicale lui permet d'éviter de passer le reste de ses jours en dialyse.

"On dirait que j'ai perdu vingt ans, se réjouit-il. Je me sens en pleine forme"

Si Moïse est aussi enthousiaste aujourd'hui, c'est grâce au travail de toute une équipe médicale. Une participation exécutée au millimètre près. Animée notamment, du bout des mains du chirurgien, assisté par l'intelligence robotique. Dans les faits, même si l'on parle d'opération "à ventre fermé", les mains du chirurgien pilotent la manœuvre, prolongée par des bras articulés.

"On touche avec les yeux"

"On touche avec les yeux, décrit le docteur Nicolas Doumerc,chirurgien urologue. Ces machines n'ont pas de retour de force, mais la vision permet de sentir la consistance. On développe une nouvelle faculté".

Reconnu mondialement, le service doit accueillir prochainement des confrères étrangers pour partager, avec la communauté scientifique, cette première mondiale.

Propos recueillis par Bruno Frédiani et Robin Doreau

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