Salle comble (et trop petite) à Toulouse pour François Baroin, en pleine affaire Fillon

Le maire LR de Troyes a tenu un meeting jeudi soir à Toulouse, le jour où le parquet national financier confirmait qu'il n'y aurait pas "en l'état" de non-lieu. 

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La petite salle de Limayrac dans l'est de Toulouse était bien trop petite. 300 personnes à l'intérieur, 150 qui n'ont pas pu rentrer. Les militants Républicains étaient mobilisés pour écouter le maire de Troyes. En pleine affaire Fillon, François Baroin (cité comme "plan B" en cas d'empêchement de François Fillon) a fait le job : remobiliser les électeurs de droite déboussolés par l'affaire Pénélope Fillon et démystifier Emmanuel Macron, désormais solidement installé en deuxième position dans les sondages, derrière Marine Le Pen, et... devant François Fillon. 

Sur place, les personnes refoulées n'ont pas manqué de faire connaître leur mécontentement. Vendredi, au lendemain du meeting, la présidente de la Fédération de Haute-Garonne des Républicains, Laurence Arribagé, a publié un communiqué dans lequel elle s'excuse auprès de ceux, militants ou sympathisants, qui n'ont pas pu assister au meeting faute de place. Ele explique notamment que la salle avait été réservée avant que l'on sache que c'est François Baroin qui allait venir et que les moyens financiers limités pour la campagne ne permettaient pas de louer une salle plus grande (comme la salle Jean Mermoz) ni d'installer un écran géant à l'extérieur. 

Cependant, pour ceux qui ont réussi à entrer, François Baroin a tenté de remobiliser les foules. 

"La meilleure réponse à la campagne que nous subissons depuis trois semaines, la meilleure réponse, c'est vous", a-t-il lancé.
Malgré l'affaire du "Pénelopegate", la détermination de François Fillon est "intacte, elle est forte et elle se nourrit de la force que vous lui apportez".

Le sénateur-maire Les Républicains de Troyes, proche de Nicolas Sarkozy, a ensuite admis "les difficultés du moment qui sont incontestables". "Etre dans le déni aujourd'hui, serait commettre une faute. Oui, il y a des interrogations, oui il y a eu un choc, oui il y a eu parfois même de l'amertume. Mais l'enjeu qui est devant nous dépasse tout cela, c'est l'avenir du pays, c'est l'alternance", a-t-il lancé.

"Dans les jours qui viennent, l'intensité de votre mobilisation sera décisive", a-t-il ajouté, rappelant que des proches de M. Fillon animaient 16 meetings jeudi et vendredi dans toute la France.

François Baroin s'est également attaqué aux autres candidats, à Marine Le Pen, dont la proposition de sortie de l'euro aboutirait à un "effondrement de l'économie", à Benoît Hamon, dont l'idée de revenu universel conduirait à un "effondrement du pays" et à Jean-Luc Mélenchon.

Mais il a réservé ses flèches les plus acérées à Emmanuel Macron, "Il y a un autre objet qui se promène dans cette campagne présidentielle. Il est en marche. Il m'amuse beaucoup, Macron". "Il donne des leçons sur le thème : j'ai une vision christique de la politique. D'ailleurs, il n'a pas besoin d'avoir de programme, pas besoin d'avoir d'équipe, peut-être pas besoin d'avoir d'électeurs. Au fond, il vaut mieux être nommé", a-t-il plaisanté.

François Baroin a critiqué ses positions sur le cannabis, l'immigration, la laïcité et ses propos sur le colonialisme. "Il a plein d'idées mais il en a surtout une, c'est lui. C'est son idée, c'est Narcisse dans le miroir. Il se regarde, il se regarde parler. Il a cette vision christique, tous ses chakras sont ouverts, ses capteurs d'énergie sont tournés vers le soleil".

"La prochaine réunion, je vous le dis, ça finira en gospel. Ça sera très sympathique mais ça ne fera pas un président de République". "On ne s'improvise pas candidat à l'élection présidentielle en deux mois, c'est un long parcours, c'est un long chemin", a-t-il ajouté.

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