Les épidémies hivernales combinées aux vacances de noël des personnels soignants pèsent sur le nombre de lits disponibles dans les CHU de Toulouse et les établissements de santé privés. Pour éviter la saturation, le niveau 1 du plan de mobilisation interne a été activé. Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? On vous explique.
Alors que nombre de Français sont encore en congés suite aux fêtes de fin d'année. Les virus eux n'ont pas pris de vacances. Santé Publique France fait état d'indicateurs en forte augmentation pour plusieurs types de maladie comme la Grippe, la gastro-entérite aiguë ou encore la bronchiolite.
Résultat : le nombre de patients qui se présentent aux urgences est lui aussi en forte hausse.
C'est le cas notamment à Toulouse où les urgences des CHU mais aussi des établissements de santé privés sont saturés. Une situation d'autant plus tendue que les personnels soignants, partis en vacances eux aussi, ne sont pas au complet.
🏥 🔴 URGENCES.
— Martine Mounier (@reverseyourmind) January 5, 2024
Ça déborde à #Toulouse. la Haute-Garonne déclenche un plan hôpital en tension. https://t.co/i03PRQpPiN
Dans ce contexte les autorités sanitaires ont décidé d'activer le niveau 1 du plan de mobilisation interne.
Car il n'y a pas que les Urgences qui débordent. " Certains services comme la gériatrie ou la pneumologie ont peu ou plus de lit disponible. Il nous faut donc libérer du capacitaire", explique le Dr Béatrice Riu-Paulenc, présidente de la commission des hospitalisations programmées et non programmées.
Une série de mesures pour éviter la saturation totale
En clair, cela signifie qu'il faut libérer des lits pour éviter la saturation totale.
Pour y arriver plusieurs mesures vont être appliquées :
- Sorties anticipées pour les patients dont l'état de santé le permet.
- Entrées reportées.
- Ouverture de lits supplémentaires dans certains services en forte tension.
- Plus de recours à l'hospitalisation à domicile pour les patients éligibles.
Des mesures valables pour tous les établissements de santé du Grand Toulouse, qu'ils soient dotés ou non d'un service d'urgences. Enfin dernière nouveauté en cette période de crise. La mise en poste d'un " bed manager " durant les week-ends aux CHU de Purpan et Rangueil.
"Il s'agit d'un cadre de santé dont la mission consiste à trouver des places aux malades dans des services adéquats après leurs passages aux urgences. En temps normal, ce poste n'existe pas le week-end et c'est aux médecins d'y pallier", souligne le Dr Riu-Poulenc.
Mais face à l'afflux de patients, impossible pour les médecins déjà débordés d'assurer cette fonction. Si malgré ces mesures, la situation ne s'améliore pas. Le plan de mobilisation interne pourrait passer à la phase 2. Pour éviter d'en arriver là, les professionnels de santé martèlent les conseils de bon sens habituels.
Votre enfant est malade ? 😷
— CHU de Toulouse (@CHUdeToulouse) November 24, 2023
👉Consulter le médecin traitant, le pédiatre de l’enfant ou les hôpitaux les plus proches si vous résidez hors du département.
👉Contacter le 15 (SAMU 31) avant de vous déplacer aux urgences pédiatriques.#Occitanie #Hôpital #Pediatrie #Urgences pic.twitter.com/WdQSAGQSZm
La perspective de voir les opérations déprogrammées, comme ça pu être le cas par le passé, est aussi redoutée par beaucoup de patients.
Elle n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour. Mais une cellule de crise se réunit chaque jour pour évaluer l'évolution de la situation.