Des militants écologistes assurent s’être introduits dans la nuit du 10 au 11 août dans l’enceinte de deux golfs de Toulouse (Haute-Garonne). Après avoir commis des dégradations, les activistes pour le climat expliquent vouloir alerter sur le gaspillage d’eau par temps de sécheresse.
Pelouses rendues inutilisables, ciment versé dans les trous… Un très jeune collectif d'activistes pour le climat voulait frapper fort pour sa première opération coup de poing. C’est chose faite.
Dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 août, plusieurs personnes de “Kirikou”, un collectif de défense de l’environnement se présentant comme “non-violent", auraient fait irruption dans l’enceinte de deux golfs privés situés sur la commune de Toulouse (Haute-Garonne). Il s’agit du golf de Garonne, au nord de la ville, ainsi qu'à celui de Vieille Toulouse, situé au sud.
Après être entrés par effraction, les militants auraient entrepris de boucher les trous des parcours et abîmer la pelouse. Des pancartes et des inscriptions ont aussi été installées sur les sites vandalisés comme le montre cette publication sur Facebook :
Les dérogations pour l'utilisation de l’eau pointées du doigt
Dans un contexte de sécheresse, "l'arrosage des greens, parcours et départs de golfs est autorisé par dérogation en raison du coût d'entretien de ces terrains très luxueux", explique le collectif Kirikou dans un communiqué.
“On voulait dénoncer les dérogations obtenues par certains. Notamment les équipements sportifs, alors que l’utilisation de l’eau est sous restriction”, commente ce jeudi le collectif Kirikou. “On ne comprend pas les priorités données pour l’utilisation de l’eau”.
La majorité du département de la Haute-Garonne est placée en situation d'alerte renforcée concernant la sécheresse. Cette situation a poussé les autorités à prendre des mesures de restrictions des usages de l'eau. Pendant un temps, les golfs en étaient exemptés.
Une plainte bientôt déposée ?
Joint par nos confrères de l’AFP, le directeur du golf de Garonne, Nicolas Astier, déplore les dégradations commises sur son site et envisage de porter plainte. "Ce sont des personnes qui ne sont pas bien renseignées sur nos consommations d'eau”, déclare-t-il.
Selon lui, “on arrose que les greens, c'est une surface qui ne représente que la moitié d'un terrain de football". Le gérant l’affirme : "on fait attention à notre consommation d'eau depuis deux mois".
Sous couvert de l’anonymat, un membre de Kirikou joint ce jeudi assure que le collectif “connaît les risques juridiques que ça engendre puisqu'il s’agit de dégradations de biens privés".