Séisme au Maroc. On vous explique pourquoi les camions d’aide aux victimes tardent à partir

À Toulouse, deux acteurs de la communauté franco-marocaine tentent de coordonner l’action humanitaire. Mais entre afflux de dons, optimisation et autorisation des autorités marocaines, venir en aide aux victimes du séisme est plus difficile qu’il n’y paraît.

Près d’une semaine après le séisme au Maroc qui a fait plus de 2 900 morts, les camions d’aide humanitaire toulousains ne sont pas encore partis. Pourtant, l’aide ne manque pas. “Les dons affluent à un point inimaginable”, se réjouit Samir Hajije, le président du Cercle Averroès. “Nous avons un camion qui a été gracieusement mis à disposition par un transporteur qui prend en charge tous les frais d’acheminement.”

Optimiser l’aide pour éviter tout gaspillage

Celui qui est aussi adjoint à la mairie de Toulouse s’occupe de la coordination de l’aide aux victimes du séisme au Maroc. Avec Radouane Aaroud, le président de l’association Caritative Hammadi Nord Toulouse, les deux hommes collectent les dons de matériels et optimisent l’organisation du camion. Ce dernier est à moitié plein. “Nous essayons de travailler de manière stratégique”, précise Samir Hajije. “Avec l’aide humanitaire sur place, le Maroc n’a pas besoin de denrées alimentaires et encore moins de denrées périssables. Ils croulent sous les dons de vêtements.”

L’association récupère donc des couvertures, des tentes, des sacs de couchages et du matériel médical offert par deux cliniques de la région (lits médicalisés, échographe, fauteuils roulants…).   

Un encadrement administratif strict des autorités marocaines 

Mais une fois le camion entièrement chargé, rien n’indique qu’il pourra immédiatement prendre la route. Le Maroc encadre strictement tout ce qui entre sur son territoire. “Nous devons faire une liste de tout ce que nous apportons et le transmettre au consulat qui l’enverra à l’ambassade et la fera remonter jusqu’au ministère des Affaires étrangères au Maroc”, précise le président du Cercle Averroès. “Depuis 2 jours, le pays a mis en place une nouvelle réglementation qui nous impose de passer par une association locale qui doit, elle aussi, faire la demande à l’Entraide.” Une procédure nécessaire, en plus de l’autorisation d’entrée sur le territoire, afin de bénéficier de l’exonération des droits de douane. “De nombreuses structures et associations sont parties sans ces autorisations et sont désormais bloquées à la frontière”, ajoute-t-il.

L’association a anticipé ces procédures dans l’espoir de ne pas retarder le camion une fois ce dernier prêt à partir. Les dons devraient être acheminés et distribués avec une association locale basée à Taroudant, l’association Amal Biladi.

Dans le même temps, les Toulousains vont se rendre sur place afin d’identifier un village et nouer un partenariat avec lui : le projet est de l’accompagner durablement dans sa reconstruction.

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