Jeudi matin, la procureur du tribunal de grande instance de Toulouse a requis 6 mois de prison ferme et 3 mois avec sursis pour les deux auteurs d'une fausse alerte à la bombe début février à Labège.
La procureur a justifié la lourdeur de son réquisitoire par le désir de faire un exemple vu le contexte dans lequel s'est déroulée cette fausse alerte.
Le 7 février, la France était sous le coup d'attentats récents et les forces de l'ordre mobilisées par le plan Vigipirate.
La fausse alerte indiquait la présence d'une bombe dans un établissement hôtelier à Labèges-Innopôle non loin du centre de congrès Diagora.
Près de 40 gendarmes avaient été mobilisés ainsi que 10 pompiers et démineurs. La zone a été totalement sécurisée et 120 personnes évacuées.
Les fouilles ont duré plus de 5 heures.
Après leur interpellation, les deux suspects, salariés de la pizzeria, avaient déclaré qu'ils avaient agi ainsi parce qu'ils voulaient faire fermer l'établissement; ceci afin d'avoir une soirée de libre.
Les parties civiles, au total, demandent une vingtaine de milliers d'euros pour préjudice moral et financier.
La décision, mise en délibéré, sera rendue le 2 avril par le tribunal.
Vidéo : le reportage de Pascale Lagorce et Anne Ployart