Mobina, lycéenne iranienne, a eu son bac avec mention au lycée Saint-Sernin de Toulouse. Mais la jeune fille qui a fui son pays a d'abord vu sa demande d'asile rejetée par les autorités françaises. Après la mobilisation de ses enseignants, elle vient d'obtenir une carte d'étudiant provisoire.
C'est un soulagement. La brillante lycéenne iranienne menacée d'expulsion va pouvoir préparer la rentrée sereinement. Convoquée ce mercredi 13 juillet à la préfecture de Haute-Garonne, elle s'est vue remettre une carte d'étudiant provisoire.
La menace d'expulsion suspendue
La première demande de titre de séjour de Mobina échoue à la rentrée 2021. L'élève exerce alors son droit de recours. L'audience en appel prévue en janvier 2022 est reportée. Malgré tout Mobina prépare son bac.
Une nouvelle convocation lui parvient pour le 14 juin à Montreuil, la veille des épreuves de philo. Le jour des résultats du bac, le 5 juillet, elle reçoit un refus à sa demande de droit d'asile. Etrangère en situation irrégulière, elle est alors menacée d'expulsion. Une décision suspendue par la préfecture ce mercredi. La carte d'étudiant, même provisoire, lui permet de ne plus être expulsable.
"Elle peut enfin se projeter sur la rentrée scolaire"
Dès son arrivée en France, en mars 2020, Mobina a eu un parcours scolaire exemplaire, faisant l'admiration de ses professeurs. Parmi les enseignants qui se sont mobilisés contre son expulsion, Stéphanie Cros, que nous avons contactée par téléphone, est ravie.
Mobina est épuisée par ce combat, mais elle est soulagée. Elle ne réalise pas trop mais elle va pouvoir préparer sa rentrée.
Stéphanie Cros, enseignante
La jeune bachelière, qui a appris le français en deux ans, est inscrite en faculté de médecine. Elle fera donc sa rentrée en septembre prochain, comme n'importe quel autre étudiant. Elle rêve de devenir neurologue. Son dossier scolaire et sa mention au bac ont d'ailleurs été déterminants dans l'obtention de cette carte d'étudiant provisoire.
Une forte mobilisation
Dès l'annonce du refus de titre de séjour pour Mobina, ses enseignants se sont très vite mobilisés. Une pétition en ligne a recueilli plus de 3 500 signatures.
Sa dernière chance était ce rendez-vous à la préfecture. C'était juridiquement possible mais il y avait urgence. C'est maintenant chose faite pour elle et pour sa maman.