L'expulsion de 160 personnes vivant dans un squat à Toulouse a démarré mercredi 25 octobre 2023. La justice l'avait ordonné en août dernier.

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Les forces de l'ordre procèdent depuis ce matin du mercredi 25 octobre 2023 à l'expulsion d'un squat à Toulouse en Haute-Garonne. 160 personnes occupaient le bâtiment Victoria Center dans le quartier de Saint Martin du Touch.

Ce quartier était confronté à la multiplication des cambriolages et l'usage de drogue de certains squatteurs, mettant les nerfs des riverains à rude épreuve. Ce climat d'insécurité était apparu, avec l'installation du squat au printemps, dans ses bureaux désaffectés. 

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L'expulsion avait été ordonnée par la justice le 4 août dernier, une décision applaudie par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. "Bonne nouvelle pour le quartier de Saint-Martin du Touch: la justice a décidé le démantèlement du squat, qui mine le quotidien des habitants depuis de trop longs mois", avait écrit l'édile sur son compte X ( anciennement twitter).  Il avait appelé à une application rapide de la décision de justice. "Parce que cette décision de justice va permettre le retour à une qualité de vie, j'appelle - avec mon collègue maire de quartier Jean-Jacques Bolzan - à son exécution rapide. Les squats ne doivent plus être plus tolérés dans les quartiers périphériques comme dans les centres de nos villes."

Que vont devenir les résidents ?

La plupart des résidents sont des migrants en quête de refuge, y compris des familles avec des enfants. Certains individus apparaissaient sous l'influence de drogues, aggravant les problèmes de sécurité et contribuant aux cas de vol. Certains riverains, à bout, s'étaient même armés. 

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Mais tous n'étaient pas consommateurs de drogue : "Nous sommes des sans-papiers, oui, mais si on nous donnait au moins une chance, confiait Ibrahim, arrivé du Gabon 5 ans auparavant, à notre équipe de France 3 Occcitanie envoyée sur place, en août dernier.

"Il y en a qui veulent vraiment quitter cette vie. Je suis au squat car je n'ai pas d'autres endroits où aller et cela m'écœure. Tous les jours de ma vie je me demande : "Quand cela va-t-il s'arrêter ?". Je suis un humain quand même. Pourquoi empêcher de travailler ceux qui le souhaitent ? Nous sommes obligés de nous mélanger à ces fumeurs de crack, à ces voleurs du quartier.

Sur les 160 personnes évacuées, certaines étaient en situation irrégulière, vient de préciser la Préfecture de Haute-Garonne dans un communiqué de presse. "33 adultes et 20 enfants ont été pris en charge en nuitées hôtelières par les services de l'Etat, en raison de leur vulnérabilité. Parmi ces personnes, 3 familles et 2 hommes seuls feront l'objet d'un accompagnement social", écrit la Préfecture.  

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