Les candidats ont jusqu'au 10 mai pour se déclarer. Mais au-delà du nom du futur dirigeant, c'est de l'argent frais dont a besoin le club toulousain, actuellement en crise, sportive et structurelle. René Bouscatel pourrait soutenir Didier Lacroix.
Si vous voulez devenir président du Stade Toulousain, vous avez jusqu'au 10 mai prochain pour déposer votre candidature. Le Conseil de surveillance du club, réuni ce jeudi après-midi à huis-clos, a indiqué avoir lancé la procédure pour le nouveau président de la SASP (société anonyme sportive professionnelle).
René Bouscatel, 70 ans, président depuis 1992 et dont le mandat arrive à échéance le 30 juin prochain, peut faire partie des candidats, a indiqué Hervé Lecomte, le président du conseil de surveillance, l'a indiqué à la presse après avoir lu un communiqué. Il a indiqué être lui-même intéressé.
Bouscatel pourrait soutenir Lacroix
Mais, interrogé par France 3, René Bouscatel a indiqué qu'il pourrait soutenir la candidature d'un autre candidat s'il sent "qu'il en a l'étoffe". Il pourrait donc pousser la candidature de Didier Lacroix. En revanche, si seul Hervé Lecomte est candidat, René Bouscatel le sera aussi. Ambiance !Les candidats devront obtenir pour se présenter le parrainage d'au moins trois membres du conseil de surveillance.
Car outre René Bouscatel, qui a souvent répété qu'il voulait prolonger son bail encore un ou deux ans, et Hervé Lecomte, d'autres noms circulent pour prendre la présidence d'un club actuellement en crise : notamment ceux de Fabien Pelous, actuel directeur sportif, et de l'ex-joueur Didier Lacroix.
La chasse aux investisseurs est ouverte
Mais au-delà du nom des candidats, c'est ce qu'ils auront dans leur valise qui risque de compter : l'argent, le nerf de la guerre ! Le club accuse actuellement un déficit, d'au moins 2 millions d'euros selon certaines informations. Le manque de résultats, l'absence de grands matchs joués au Stadium plutôt qu'à Ernest Wallon, la baisse du nombre d'abonnés, sont autant de raisons qui ont conduit à ces problèmes de gestions.C'est donc avant tout un investisseur puissant que cherche le club. Celui qui arrivera devant le conseil de surveillance avec de l'argent frais aura toutes les chances de devenir président. Mais le conseil de surveillance a indiqué ne pas vouloir changer le modèle économique du Stade Toulousain : en gros, ne pas vendre son âme au premier riche investisseur venu !
En attendant, l'équipe joue ce week-end un match crucial chez le voisin Castres : en cas de défaite, Toulouse sera absent des phases finales du championnat. Une première depuis une quarantaine d'années. Et un résultat qui pésera lourd dans la crise actuelle.