Pour avoir placé son doigt dans les fesses d'un adversaire, Corey Norman est suspendu avec le Toulouse Olympique XIII jusqu'à la fin de la saison. Mais ce geste aurait pu lui coûter bien plus cher puisqu'il s'agit d'un abus sexuel passible de prison ferme.
La saison de Corey Norman avec le Toulouse Olympique XIII, le club de rugby à XIII toulousain, est terminée. Ce mardi 16 août, l'Australien a reçu la sanction maximale du tribunal indépendant : il est suspendu pour les huit prochains matchs, soit jusqu'à la fin de la saison. Cette décision intervient suite à "un geste déplacé" lors de la rencontre de son équipe face aux Warrington Wolves la semaine dernière (défaite 32-18 pour le T0 XIII) : Corney Norman a introduit un doigt dans les fesses de son adversaire l'Anglais Oliver Holmes.
Corey Norman a plaidé non-coupable
Devant le tribunal indépendant, Corey Norman a plaidé non-coupable à cette accusation. Pourtant, les images parlent d'elles-mêmes. Lors d'un plaquage, en maintenant son adversaire au sol, Corey Norman en profite pour poser sa main sur ses fesses. Il se relève ensuite avec le sourire alors qu'Oliver Holmes, lui, semble décontenancé comme le montre les images ci-dessous :
Un communiqué publié le 16 août par Rugby Football League, l'instance gérant la Super League, annonce la décision de la juge Sarah Wright. "Les images de l'incident montrent un mouvement délibéré du bras gauche et de la main de Corey Norman sur le dessus d'Oliver Holmes et sur ses fesses. À aucun moment, les images ne montrent une saisie du short pour pousser Oliver Holmes vers le bas comme décrit par Corey Norman", explique-t-elle.
Corey Norman ne jouera donc plus avec le Toulouse Olympique XIII puisque sa suspension couvre les quatre dernières rencontres du championnat et son contrat avec le club se termine à la fin de la saison. En plus de cette peine, le joueur devra payer une amende de 500 livres sterling (environ 600 euros).
Un acte passible de deux ans d'emprisonnement ferme
Mais Corey Norman aurait pu payer plus cher encore cet acte - familièrement appelé une "olive". En effet, ce geste n'a rien de banal et est bien qualifié d'abus sexuel.
Si la frontière entre crime et abus sexuels dépend grandement du contexte, Pierre Debuisson, avocat en droit pénal à Toulouse, est formel : "Ce même geste, dans les vestiaires quand les joueurs sont nus aurait été qualifié de viol sans hésitation. Avec les vêtements, la qualification est atténuée". Dans la situation présente, ce geste dit "déplacé" est qualifié d'abus sexuel. Cette infraction pourrait être présentée devant une cour correctionnelle, où Corey Norman pourrait encourir une peine de prison ferme. Il risquerait entre 6 mois et 2 ans de détention.