Une assistante maternelle a été mise en examen ce mercredi 13 septembre. Un enfant qu'elle gardait près de Toulouse présentait des symptômes liés au syndrome du "bébé secoué". On vous explique ce que sont ce syndrome et les signes qui doivent alerter.
Une assistante maternelle est suspectée d'avoir violenté un enfant âgé de huit mois qu'elle gardait à son domicile au sud de Toulouse. Il présentait des symptômes liés au syndrome du "bébé secoué". On vous dit tout sur ce syndrome et les signes qui doivent alerter.
Mise en examen pour violences sur mineurs
L'affaire remonte au début du mois de septembre. Une assistante maternelle appelle les secours pour un bébé de 8 mois qu'elle garde chez elle. Elle explique "qu'un bruit violent aurait pétrifié l'enfant qui a perdu connaissance". Le nourrisson est admis au CHU de Toulouse pour y subir des examens.
Les images du cerveau de l'enfant révèlent un traumatisme crânien. Les médecins posent un premier diagnostic : le syndrome du "bébé secoué". L'assistante maternelle, qui affirme ne pas avoir brutalisé le bébé a été mise en examen pour violences sur mineurs et placée sous contrôle judiciaire.
Des centaines d'enfants "secoués"
Le syndrome du "bébé secoué" entraîne des lésions du cerveau. Les enfants de moins d’un an, et surtout ceux de moins de 6 mois, sont les plus touchés. L'assurance Maladie rappelle "qu'en raison de la gravité des séquelles, aucun enfant ne doit être secoué, quels que soient son âge et la situation."
Chaque année, plusieurs centaines d'enfants sont victimes, en France, de cette forme de maltraitance. Et ce chiffre ne tient compte que des cas déclarés. Dans la majorité des cas, les épisodes de secouement sont répétés dans le temps, et les lésions peuvent devenir irréversibles voire mortelles dans 10% des cas.
Les signes qui doivent alerter
Plusieurs campagnes de prévention ont été lancées pour éviter des drames. Les symptômes surviennent généralement immédiatement après le secouement. Les plus graves sont :
- une somnolence inhabituelle, des troubles de la conscience.
- une rigidité du corps ou au contraire une perte du tonus.
- des mouvements anormaux ou des convulsions (les bras et les jambes se raidissent ou se mettent à bouger de manière incontrôlable).
- une difficulté à respirer ou des pauses respiratoires.
D'autres signes doivent alerter :
- une diminution de l'appétit, un refus de manger ou des vomissements sans raison apparente.
- une perte des sourires ou du babillage habituels.
- un moins bon contact, une extrême irritabilité, des pleurs inhabituels.
- des troubles oculaires : les yeux ont des mouvements anormaux, les pupilles sont de dimensions inégales, l'enfant louche ou ne suit plus du regard.
Dans tous les cas, l'Assurance Maladie conseille d'alerter immédiatement les secours et, en attendant l'arrivée du médecin de prodiguer les premiers soins à l'enfant, en le plaçant notamment en position latérale de sécurité.
