Le témoignage d'Eva, 16 ans, harcelée dans un bus à Toulouse sous le regard passif du conducteur

Alors qu'elle vient tout juste d'engager une campagne contre le harcèlement la régie des transports toulousains Tisséo est confrontée à une affaire d'agression sexuelle dans un bus, dont Eva, une adolescente de 16 ans, accuse le chauffeur de passivité alors qu'elle implorait son aide. 

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C'est une affaire dont la régie des transports toulousains Tisséo se serait bien passé quatre jours après le lancement, à grand renfort d'affiches, d'une campagne contre le harcèlement sexuel dans son réseau.

L
es faits remontent à vendredi dernier. Eva, une adolescente de 16 ans se trouve dans la ligne 1 du bus, au niveau de la station Jean-Jaurès, dans l'hyper-centre de Toulouse. Elle subit alors avances et réflexions sexistes d'un inconnu qui tente de s'exhiber devant elle.

Elle décide donc de faire ce que préconise la campagne de Tisséo, qui représente sur ses affiches les agresseurs en monstres difformes et répugnants, et alerte un agent Tisséo, en l'occurence le chauffeur du bus. Lequel, raconte Eva, lui rapporte qu'une femme vient déjà de se plaindre. "Je ne peux rien faire. Je ne peux pas quitter ma place", lui aurait-il rétorqué.

Le témoignage d'Eva, recueilli par Christine Ravier et Laurence Boffet : 

Alors qu'elle vient d'engager une campagne contre le harcèlement, la régie des transports toulousains Tisséo est confrontée à une affaire d'agression sexuelle dans un bus dont une adolescente accuse le chauffeur d'inaction alors qu'elle implorait son aide. Interview : Eva, 16 ans et Romain de Montbel, responsable des exploitations Tisséo.

Eva finit par descendre du bus et raconte l'histoire à sa mère qui contacte Tisséo. Pour seule réponse, la régie des transports lui conseille de "remplir un formulaire". Scandalisée, la mère d'Eva rend l'affaire publique via le réseau social Twitter.

Et là, on ne lui propose plus de "remplir un formulaire". C'est directement Jean-Michel Lattes, premier adjoint à la mairie de Toulouse en charge des déplacements qui répond, également via twitter, s'être saisi du dossier et avoir demandé l'ouverture d'une enquête interne.
 

La mère d'Eva compte pour sa part porter plainte. Et annonce son intention de "continuer la mobilisation avec l'aide de collectifs féministes" au cas où l'enquête interne de Tisséo ne la satisferait pas.

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