La radio de l'Etat islamique a diffusé vendredi 28 décembre un nouveau message audio du toulousain Fabien Clain. Le djihadiste français exhorte les sympathisants de Daesh à commettre des attentats en France pour "venger ceux qui meurent" dans les frappes de la coalition.
L'enregistrement a été diffusé jeudi 28 décembre par la radio de l'Etat islamique Dans ce message audio de 13 minutes, le djihadiste toulousain, Fabien Clain exhorte l'auditeur à "se rebeller contre ton gouvernement qui dépense ton argent sans compter à tort et à travers." Celui que l'on surnomme "la voix de Daesch" lance ainsi directement un appel aux gilets jaunes français.
Cette référence permet, comme le souligne le chercheur Romain Caillet, de dater cet enregistrement intitulé "Est ce que tu réalises ?".
Le toulousain s'adresse également directement aux français en les invitant à prendre conscience que les attentats sont des "actes de vengeance".A noter que Fabien Clain fait référence, sans le nommer, au mouvement des gilets jaunes en évoquant les manifestations et les protestations des Français, ce qui permet de dater approximativement ce dernier enregistrement.
— Romain Caillet (@RomainCaillet) 28 décembre 2018
Fabien et Jean-Michel Clain sont activement recherchés par Interpol. Les deux frères avaient rapidement été identifiés comme les voix revendiquant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.Fabien Clain qui serait retranché près d’#Hajin en #Syrie exhorte les sympathisants de l’#EI à commettre des attentats en France pour "venger ceux qui meurent" dans les frappes de la coalition, appelant à “faire trembler la terre des injustes et que la guerre frappe à leur porte” https://t.co/991NC9GGDK
— Jean-Charles Brisard (@JcBrisard) 29 décembre 2018
Converti à l'islam, Fabien Clain, né à la Réunion, a vécu plusieurs années à Toulouse où il a fréquenté les frères Mohamed - auteur des tueries de Toulouse en 2012 - et Abdelkader Merah. Il a été condamné à 5 ans de prison ferme en 2009 au procès d'une filière d'acheminement de jihadistes vers l'Irak, la filière dite d'Artigat.
Récit de Christophe Neidhardt