A peine rentré de l'espace et déjà impatient de retrouver l'apesanteur : l'astronaute français Thomas Pesquet a annoncé mercredi avoir entamé une formation à Toulouse pour piloter l'Airbus "Zéro-G" spécialisé dans les vols recréant les conditions régnant en orbite spatiale
"J'ai repris le chemin des simulateurs cette semaine pour me qualifier sur l'Airbus A310 Zéro-G de Novespace. Ca promet un peu d'impesanteur (ou apesanteur) en 2018, donc forcément une bonne année !", écrit sur sa page Facebook l'astronaute de 39 ans, qui a passé six mois sur la Station spatiale internationale (ISS) en 2016-2017.
La formation de l'astronaute au centre de formation d'Airbus à Toulouse a débuté lundi et doit s'achever fin février, a précisé Thierry Gharib,
le directeur de Novespace, filiale du Centre national d'études spatiales (CNES) qui exploite l'Airbus "Zéro-G" basé à Mérignac (Gironde).
Ingénieur puis pilote de ligne sur A320, Thomas Pesquet va d'abord se former au pilotage de l'A310, puis à des "altitudes inusuelles sur un petit avion", a précisé M. Gharib. Il s'entraînera ensuite sur un "simulateur de pilotage sur vols paraboliques" avant d'effectuer "trois à quatre vols" sur l'Airbus "Zéro G". Il devrait être "complètement qualifié" pour un vol le 22 août, a-t-il ajouté.
L'Airbus "Zéro G" (pour zéro gravité) est spécialisé dans les vols paraboliques qui permettent de recréer les conditions de l'apesanteur pendant des plages d'environ22 secondes, plusieurs fois par vol.
L'objectif est de permettre aux scientifiques d'agences spatiales et d'universités d'y faire des expériences comme dans l'espace. Des vols grand public, accueillant une quarantaine de personnes, sont aussi régulièrement organisés au prix de 6.000 euros par passager.
"Lors des vols grand public, étant donné qu'il y a trois à quatre pilotes par vol, Thomas Pesquet pourra aussi partager l'expérience de l'apesanteur dans la cabine avec les participants", a précisé M. Gharib.
Thomas Pesquet a séjourné du 20 novembre 2016 au 2 juin 2017 dans l'ISS pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA). A l'issue de sa mission, il avait dit vouloir repartir dans l'espace : "C'est addictif, c'est un peu comme une drogue. Une fois qu'on y a goûté, on a envie d'y retourner rapidement".