Latécoère fait l'objet d'une OPA (offre publique d'achat) par un fonds d'investissement américain. Une opération présentée comme "amicale", mais qui fait réagir des députés craignant une fuite du savoir-faire français.
L'opération n'en a plus que pour quelques jours, elle sera clôturée le 3 décembre... Latéocère fait l’objet d’une OPA par le fonds d'investissement Searchlight Capital Partners. Cette société, entrée dans l'entreprise toulousaine très récemment en avril 2019, a pris le contrôle de 26 % du capital. Elle veut racheter les 74 % restants.
Après les mises en garde de Carole Delga et Jean-Louis Chauzy, président du Ceser d’Occitanie, 17 députés ont alerté le gouvernement sur cette OPA. Même si elle est qualifiée d'"amicale", eux aussi s'en méfient. Ils viennent d’écrire au Premier ministre.
Le risque selon eux : un pillage des technologies, notamment le Lifi (Light Fidelity), un wifi novateur activé par la lumière, hyper sécurisé, qui a des débouchés prometteurs dans la cybersécurité.
Emplois en danger ?
Les députés qui lancent l'alerte appartiennent à la commission de défense nationale. Ils ont demandé à Edouard Philippe une "approche souveraine". Le gouvernement en réponse, impose au fonds américain de rétrocéder 10 % du capital de Latécoère à un investisseur agréé par l’Etat.
Il s'agirait du fonds Tikehau Capital. Mais les députés souhaitent que Latécoère reste une entreprise gouvernée par la France via des fonds majoritairement tricolores. L'enjeu, ce sont les emplois : 5.000 dans le monde dont 1.500 en Occitanie.