42 patients ont assigné le laboratoire Merck, fabricant du Levothyrox, un médicament prescrit aux malades de la thyroïde, devant le tribunal de grande instance de Toulouse. Ils réclament des indemnités et le maintien en vente de l'ancienne formule.
Les 42 patients assignent le laboratoire Merck devant le tribunal de grande instance de Toulouse pour réclamer des indemnités,
des expertises et le maintien de la commercialisation de l'ancienne formule. Selon leur avocat Me Jacques Lévy, l'assignation a été déposée le 6 juillet, l'audience est déjà programmée au 19 juillet.
Le Levothyrox, un médicament prescrit contre l'hypothyroïdie, a changé de formule en France en mars 2017. À partir de juillet et août, des milliers de patients ont commencé à signaler des effets secondaires parfois très gênants (fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires et chute de cheveux).
Reconnaissance d'un préjudice moral
"Pendant plusieurs mois les demandeurs ont souffert de troubles graves dans la totale ignorance des causes de ces derniers", il est donc "manifeste que l'ensemble des victimes a droit à obtenir réparation du préjudice subi, en premier lieu, un préjudice d'anxiété", peut-on lire dans l'assignation dont l'AFP a obtenu copie.
Par ailleurs, "en n'informant pas les patients des risques que pouvait provoquer le nouveau Levothyrox, il est incontestable que ces derniers ont subi un préjudice moral qu'il convient de réparer".
Ainsi, les plaignants réclament le versement de 15.000 euros à chacun des demandeurs au titre du préjudice d'anxiété et 15.000 euros au titre du préjudice moral.
En outre, ils réclament le maintien de la commercialisation de l'ancienne formule et demandent au tribunal d'ordonner une expertise afin de pouvoir fixer le préjudice corporel subi par les demandeurs.
En juin dernier, la cour d'appel de Toulouse avait confirmé la condamnation prononcée en novembre à Toulouse, qui ordonnait aux laboratoires Merck de délivrer "sans délai" l'ancienne formule du médicament à 25 patients de Haute-Garonne.
Le troisième rapport de pharmacovigilance sur le Levothyrox, dévoilé vendredi par l'Agence du médicament, ne permet toujours pas d'expliquer la vague des effets indésirables attribués par certains patients à la nouvelle formule de ce médicament pour la thyroïde.