Le constructeur européen Airbus vient de signer avec l’Agence spatiale européenne un contrat de 250 millions d'euros portant sur la construction du troisième module de service européen d'Orion, le vaisseau spatial habité américain. Celui qui permettra le retour de l'homme sur la lune.
C'est une excellente nouvelle pour le groupe Airbus. L'agence spatiale européenne, l'ESA vient de lui renouveler sa confiance. Après avoir décroché les contrats pour les modules des missions Artemis 1 et 2, le consortium européen vient de remporter la construction du module Orion pour la troisième mission. Celle qui doit permettre à l'homme de poser à nouveau le pied sur la lune en 2024.
Un contrat qui peut rapporter gros
Avec ce troisième contrat, Airbus Defence and Space empoche pas moins de 250 millions d'euros mais pas que :
C'est aussi une victoire pour toute l'industrie spatiale européenne affirme Airbus Defence and Space. cela prouve que la NASA nous fait confiance pour une mission de la plus haute importance. On parle quand même du retour de l'homme sur la lune. Ce n'est pas rien.
Qu'est ce qu'Orion ?
Orion est un vaisseau spatial. Il est composé de trois modules : le module de commande dans lequel séjourne l'équipage, le module de service qui regroupe les équipements qui ne sont pas indispensables pour le retour sur Terre et la tour de sauvetage qui permet au vaisseau de revenir au sol en toute sécurité.
Il mesure 4 mètres de hauteur et de diamètre et pèse quelques 13 tonnes.
Objectif Lune pour Airbus
Plus de 50 ans après l’alunissage d’Apollo 17, Airbus Defence and Space va donc inscrire son nom dans la nouvelle aventure de la conquête spatiale.
Le groupe européen a déjà réalisé deux modules de service pour ces missions Artemis.
Le premier a été livré à la NASA en novembre 2018. Et le premier vol d’essai d’Orion se fera sans équipage. La mission Artemis 1 aura lieu en 2021.
Le deuxième module de service est en cours d’intégration et de tests par Airbus à Brême. Sa livraison est prévue pour le premier semestre 2021. En 2023, Artemis 2 embarquera des astronautes, mais qui ne se poseront pas sur la lune.
C’est en 2024 que le troisième module devrait permettre aux astronautes de fouler à nouveau le sol lunaire.
Chez Airbus, on veut voir dans ces contrats un signal très positif :
Nous avions peur que le programme Artémis revienne entièrement entre les mains des américains. Ca n'a pas été le cas. C'est donc un formidable espoir pour les astronautes européens. Comme nous l'avons vécu pour la station spatiale internationale (ISS), tant que l'Europe fabrique, on peut imaginer qu'un européen fasse partie un jour des missions vers la lune.
Mars en ligne de mire ?
Le programme du vaisseau Orion est très ambitieux. Il va bien au-delà de la lune ou de la Station Spatiale Internationale. Le module a été conçu pour des missions au-delà de l’orbite terrestre. L'enjeu est énorme.
On pourrait imaginer après la lune, des vols habités vers des astéroïdes. Et pourquoi pas Mars à l'horizon 2030 ?
le rêve de tous les astronautes européens.