Plusieurs dizaines de milliers de personnes défilaient dimanche 1er mai partout en France pour la traditionnelle Journée internationale du travail. La police dénombre 3 500 manifestants à Toulouse.
L’appel avait été lancé par de nombreux syndicats et associations dès le second tour de la présidentielle. Ce dimanche 1er mai, jour qui célèbre la Fête du travail et des droits des travailleurs, ils espèrent faire entendre leur souhait d'une politique plus sociale et plus écologique.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait appelé dès hier à une mobilisation "la plus massive possible", pour porter des exigences "sociales et environnementales" en ce 1er mai très politique. Au total, 255 points de rassemblement étaient prévus dans le pays, selon la CGT. À Toulouse ce dimanche, 3.500 personnes ont répondu à cet appel, annonce la police.
Les résultats de la présidentielle contestés
Dans les cortèges du 1er mai, la politique n’est jamais bien loin. Une semaine après le second tour de la présidentielle et la réélection du président de la République Emmanuel Macron, les manifestants tentent de se faire entendre.
"Je viens manifester tous les 1er mai, mais peut-être que la période après les élections a amené des gens qui ne seraient pas forcément venus", a déclaré à l'AFP Sylvie Marchese, 49 ans, à Toulouse. Pour cette éducatrice spécialisée syndiquée à la CGT, "les résultats de la présidentielle sont en lien avec l'abstention et le vote blanc, ce n'est pas un choix! Le troisième tour sera dans la rue".
La réforme des retraites toujours critiquée
Dans la ligne de mire des organisations syndicales, la réforme des retraites. Tout juste réélu, le chef de l’État Emmanuel Macron a fait du recul de l'âge légal de départ à 64 puis 65 ans un point cardinal de son programme.
Alors que les dernières manifestations du 1er mai ont été émaillées d'incidents, la police s'attend à la présence à Paris de plusieurs centaines de militants d'ultra-gauche et d'ultra-droite et jusqu'à un millier de Gilets jaunes.
En 2021, les organisateurs avaient revendiqué plus de 170.000 manifestants, dont 25.000 à Paris. Le ministère de l'Intérieur avait quant à lui dénombré 106.650 manifestants en France, dont 17.000 à Paris.