Des enfants et leurs parents ont découvert un campement devant l'entrée de l'école dans le quartier Saint Cyprien. Ces familles albanaises se sont installées là pendant l'été. Arrivées il y a plusieurs mois à Toulouse, elles sont régulièrement chassées d'un endroit avant de trouver refuge ailleurs.
L'image est inhabituelle. Des tentes installées devant l'entrée d'une école. Cela se passe dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse.
Ce lundi, jour de rentrée scolaire, des enfants et leurs parents observaient, intrigués ce curieux et triste décor. Des familles à la rue contraintes de vivre sous une tente.
Pour entrer dans l'école maternelle Patte D'oie ce lundi matin il fallait passer devant une dizaine de tentes. Un autre campement se trouve un peu plus loin dans le petit parc située près du collège Clémence Isaure.
Au total, une cinquantaine de personnes d'origine albanaise vivraient ainsi dans ces tentes. Elles sont dans le quartier depuis plusieurs mois déjà mais personne n'a trouvé de solution pour elles.
Selon le témoignage recueilli sur place par l'une de nos équipes, elles sont régulièrement chassées par la police mais faute de solution, elles finissent par s'installer ailleurs, un peu plus loin...
Voir le reportage de Cécile Fréchinos et Thierry Villéger
Le maire de Toulouse en appelle au préfet
Dans un courrier adressé au préfet le 29 Août, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc demande que l'Etat assume ses responsabilités et "mette en oeuvre tous les moyens dont il dispose pour mettre un terme à cette situation inadmissible tant pour les riverains de ce secteur que pour les personnes installées dans ces conditions de vie indignes".
Sollicitée par notre équipe de reportage, la préfecture de Haute-Garonne nous indique que "ces personnes sont des demandeurs d'asile et que leur demande est en cours de traitement."
Les services de l'Etat nous précisent qu'une intervention peut avoir lieu "uniquement dans le cadre de l'application d'une décision de justice."