Pour leur 22 ème samedi consécutif de manifestations, les "gilets jaunes" vont tenter de faire nombre à Toulouse, "capitale" proclamée de la mobilisation, la première sous le coup d'une loi anticasseur ciblée par les manifestants.
Sur les réseaux sociaux, les manifestants de Toulouse sont appelés à "montrer que tout ne fait que commencer après les résultats du gros débat", ou à poursuivre la lutte "contre Macron et son monde".
Surfant sur une forte mobilisation dans cette ville depuis le début du mouvement, avec jusqu'à 10.000 manifestants recensés en janvier, les "gilets jaunes" comptent notamment sur des renforts de Bordeaux et Montpellier, et la présence de figures de la contestation, Priscilla Ludosky ou Fly Rider-Maxime Nicolle.
Quelque 600 personnes avaient consulté vendredi soir un site consacré à l'hébergement entre "gilets jaunes" dans la Ville rose.
"Volonté d'en découdre"
Des militants redoutent toutefois un effet vacances, amaigrissant les cortèges après le recul de mobilisation déjà enregistré la semaine dernière. Non-déclarée et interdite d'accès, comme depuis fin mars, sur la place emblématique du Capitole, la manifestation doit démarrer à 12H00 à partir du métro Jean Jaurès, après divers happenings prévus plus tôt.Évoquant une "volonté d'en découdre" des mobilisés dans la ville, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a prévenu vendredi qu'il y aura un dispositif "proportionné". Plus de 800 policiers et gendarmes seront déployés dans les rues.
S'ils se soldent toujours par des heurts, brefs ces dernières semaines, entre policiers et manifestants, les cortèges toulousains ont beaucoup perdu en violences et dégradations depuis le lancement du mouvement le 17 novembre.
Surtout, a rappelé M. Castaner, le rendez-vous sera le premier depuis l'entrée en vigueur jeudi de la loi anticasseur, instaurant notamment un délit de dissimulation du visage dans les manifestations.