Toulouse : "Caresser le ciel", une expo réalisée par 450 jeunes pour revenir vers la vie

En octobre l'année dernière, à l'orée du deuxième confinement et après le choc de l'assassinat de Samuel Paty, l'atelier photo et danse de Saint-Cyprien à Toulouse a proposé aux jeunes de la ville d'exprimer leur vision de la liberté. Il en résulte une très belle exposition : "Caresser le ciel".

A l’orée du deuxième confinement, peu après l’assassinat de Samuel Paty, les responsables de l’atelier de photographie et de danse du quartier Saint-Cyprien à Toulouse ont souhaité voir se resserrer les liens et redonner espoir aux jeunes. L'exposition "Caresser le ciel" est née de cette intention, de cette attention...

450 jeunes de la ville ont participé à sa réalisation. Des enfants de maternelle et des lycéens ont dansé, sauté vers le ciel et pris des clichés dans des lieux emblématiques. Cliquer ici pour voir le reportage réalisé par Christine Ravier, Thierry Villéger et Eve Ducau de France 3 Occitanie.

Chacun a pu exprimer sa vision de la liberté. Les photos ont fait l'objet d'un développement au cyanotype, un procédé photographique monochrome très singulier, qui ouvre un champ onirique en accord avec le ciel et les merveilles qu'il nous donne à voir à chaque instant. 

Partager et toucher les habitants, les visiteurs, dans toute la ville, c'était le challenge. L'expo est visible sur les oriflammes du Pont Neuf, sur les quais de Garonne, à proximité de groupes scolaires comme l'école Lakanal ou le lycée Saint-Sernin, des centres culturels Saint-Cyprien et Henri-Desbals et sur 70 panneaux de la ville dédiés d'habitude à la publicité.

En référence à cette période difficile de l'an dernier, Ingrid Coumes-Marquet, coordinatrice de l’atelier photographie de Saint-Cyprien à Toulouse, resitue l'esprit du projet. "Ce qu'on pouvait encore faire, c'était aller vers les enfants et les jeunes, donc on a voulu monter un projet qui permette de continuer cette pratique artistique, qui permette aussi de tisser des liens, qui soit porteur d'espoir, qui parle aussi de liberté".

"J'aime bien parce que ces photos, ça fait imaginer des choses qu'on ne peut pas faire", réagit Aodhen de l'atelier photo. "Beaucoup d'enfants ont fait ça et ça, ça me fait chaud au coeur, c'est magnifique !". "Ça me plaît, ça fait du bien au coeur !" renchérissent Shamuel et Abderrahmane. "Ça me donne envie de faire des photos moi aussi !" confie Keylan.

"Dès qu'on parle d'image, il y a une distance, il y a l'autre et dès qu'il y a l'autre, on peut vraiment aborder du vocabulaire comme le point de vue, la distance..." explique Omar Boukandil, animateur et formateur à l'atelier photographique. Il y a tout ce rapport à l'autre qui se met en place. C'est important !" 

Lors du vernissage le jeudi 21 octobre, une performance chorégraphique en apesanteur, par la compagnie 9.81 a eu lieu sur la façade du Château d'eau dans le quartier Saint-Cyprien.

L'exposition des cyanotypes est aussi présentée en novembre, au Centre culturel Henri-Desbals, dans le cadre de la manifestation Respirez ! qui propose plus de 100 événements jusqu'à fin décembre.

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