Située au centre-ville de Toulouse, la boutique "Chez Henry" fait déjà le plein. Un nouveau concept de magasin friperie lancé par la Croix Rouge française où sont vendus à tout petits prix des vêtements de seconde main. Tous les bénéfices sont réinvestis dans les actions de l’association.
"Chez Henry", la boutique porte le prénom du fondateur de l’association humanitaire, Henry Dunant. "C’est une autre façon de donner", une nouvelle marque développée par la Croix Rouge française pour façonner un nouveau visage de sa filière textile.
Un concept original de boutique de vêtements de seconde main à petits prix et accessibles à tous. Cinq boutiques friperie de ce type ont déjà ouvert en France, celle de Toulouse a été inaugurée ce mardi 25 mai. Située au centre-ville de la ville rose, rue Temponières, elle est tenue par des bénévoles et rencontre déjà un vif succès. Tous les bénéfices des ventes sont réinvestis dans les différentes actions de la Croix Rouge.
Un petit geste pour aider toutes les populations en difficultés
C’est un concept dans l’air du temps. Les vêtements, chaussures et accessoires en bon état, vendus dans la boutique sont de seconde main, une manière de favoriser le recyclage et les circuits-courts. Un petit geste pour aider les plus vulnérables.
On peut acheter des vêtements pour femme, homme et enfant à petits prix, mais aussi donner. Située au centre-ville de Toulouse, le commerce est accessible à tous.
"Les personnes en difficultés peuvent aussi venir acheter grâce à des bons de la Croix Rouge. L’idée, c’est qu’il y ait une mixité sociale, que toutes les populations puissent de rencontrer", explique Sabine Antonin, la responsable de la boutique. "On peut acheter des vêtements et en déposer, ils seront recyclés ou mis en boutique pour être revendus. Tous les bénéfices seront réinvestis dans les actions de la Croix Rouge".
"Donner du temps"
Ces boutiques sont tenues par les bénévoles de la Croix Rouge. L’association en compte 900 en Haute-Garonne et 600 à Toulouse mais elle manque toujours de bras et recherche actuellement des candidats pour le tri et la logistique des vêtements.
A Toulouse, c’est Julie qui tient la boutique, une jeune étudiante en première année et qui avait envie de "donner de son temps" à cette association "qui défend vachement les inégalités, c’est quelque chose qui me touche personnellement", raconte la jeune fille.
On devrait tous faire ça un peu en réalité, on a tous un peu de temps à donner. C’est bien de ne pas forcément travailler pour être payé, se dire là je prends mon temps pour le donner à d’autres qui en ont besoin.
Au premier jour d’ouverture ce mardi 25 mai, la boutique a fait le plein. Le concept semble séduire toutes les classes sociales. En accueillant les clients, Julie prend le temps d'expliquer le concept.
"C’est super", raconte une cliente, "j’attendais l’ouverture, j’habite dans le quartier et c’est vraiment une très bonne façon de faire car aujourd’hui la seconde main cela a vraiment du sens, je suis preneuse de ce genre d’initiative".
Le fait de le faire en plein centre-ville, explique une autre cliente "cela va amener d’autres types de clientèle à la Croix Rouge et aux vêtements de seconde main".
Sur les vêtements, des étiquettes particulières
Tout est pensé pour créer du lien social. Sur certaines étiquettes, l’ancien propriétaire a laissé un petit mot. Il raconte l’histoire de ce vêtement qu’il a porté et les anecdotes qui vont avec. Sur d’autres, la Croix Rouge explique ses différentes actions en faveur des plus démunis.
"C’est une autre façon de donner à la Croix Rouge", rappelle la responsable de la boutique. La Croix Rouge multiplie ainsi les actions grâce à ses bénévoles mais aussi aux donateurs.
Sur les étiquettes de chaque vêtements, on vous explique une des actions de la Croix Rouge. Cela peut-être réinvesti dans les maraudes ou réinvesti dans des cours de français pour les enfants.
Plus qu’une boutique un lieu d’accueil et d’écoute
A l’intérieur de la boutique, un salon d’accueil et d’écoute est dédié aux personnes en situation de vulnérabilité, ce qui permet aux équipes de mieux les orienter vers des dispositifs adaptés.
Pour faciliter les échanges et la mixité sociale, la boutique organise des ateliers : "Il y aura des ateliers une fois par mois ce qui va permettre à des gens différents, de classes sociales différentes, de se rencontrer, d’échanger et de partager", rajoute Sandrine Antonin, la responsable.
Journées nationales de la Croix Rouge
Du 22 au 30 mai, les bénévoles de la Croix Rouge vont arpenter les villes de France à la rencontre des populations dans le cadre des "journées nationales", objectif : présenter les projets et soutiens aux plus vulnérables.
“Tout au long de l’année des centaines de milliers de Français peuvent compter sur l’engagement sans faille de nos volontaires mobilisés sur tous les fronts de l’urgence sanitaire et sociale. Tout particulièrement, depuis de longues semaines pour faire face à la crise sanitaire. Pendant cette semaine de quête, les acteurs Croix-Rouge française comptent sur la générosité de tous pour continuer à mener leurs actions de proximité”, explique le Professeur Jean-Jacques Eledjam, Président de la Croix-Rouge française.
L’association joue la carte de la proximité et rappelle inlassablement ce message : "si vous donnez en bas de chez vous, vous aidez en bas de chez vous".