La Cimade constate une recrudescence du placement de mineurs en rétention en Haute-Garonne. Cette semaine, cinq jeunes, âgés de 15 à 17 ans, se sont retrouvés enfermés au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse.
La Cimade qui rappelle l’obligation de protection et de prise en charge de ces jeunes en danger, demande la libération immédiate de ces jeunes.
Selon l'association, "ces pratiques s’inscrivent dans un contexte de contestation permanente par l’administration de l’âge de ces jeunes dans le seul but de les exclure de la réglementation sur la protection de l’enfance. En juillet, une jeune de 14 ans avait été enfermée pendant 40 jours au centre de rétention de Cornebarrieu."
Cinq enfants mineurs
Idriss, âgé de 16 ans, a été mis à la rue par le DDAEOMI, estimant qu’il était majeur. Il a été placé en rétention avant que le tribunal administratif reconnaisse sa minorité et annule la mesure d’éloignement du territoire qui avait été prise à son encontre. Il a finalement été libéré le 22 octobre 2018.
Rachel, 17 ans, est victime de traite et demande la protection de la France. La préfecture de la Haute-Garonne considère que l’Italie est responsable de sa demande d’asile et a décidé de l’enfermer au centre de rétention le 5 octobre 2018.
Ousmane, Mamadou et Sambou, âgés de 15 ans, ont été interpellés à la gare routière de Toulouse lors de leur entrée sur le territoire français. Ils ont signalé qu’ils étaient mineurs mais comme ils ne pouvaient pas immédiatement le prouver, ils ont été placés en centre rétention administrative afin d’être reconduits à la frontière sans qu’aucune démarche ne soit réalisée pour vérifier leur âge.