Toulouse : en colère, 1000 commerçants et artisans protestent avec une "performance artistique" place du Capitole

Les définir comme professions "non essentielles" est plus qu'une vexation : une condamnation à mort économique. A Toulouse, 1000 commerçants, artisans et professions fermées par le confinement ont réalisé une "performance artistique" place du Capitole, pour exprimer leur refus de baisser le rideau.

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A Toulouse, ce vendredi 6 novembre après-midi, environ 1000 manifestants du commerce, des PME, de l'artisanat et des professions de l'évènementiel, ont manifesté sous la forme d'une "performance revendicative et artistique" place du Capitole.
Cette manifestation, autorisée par la préfecture, avait pour objectif de dénoncer la décision du gouvernement de les considérer comme activités "non essentielles" pour la France en période de confinement... et donc de les contraindre à la fermeture.Elles et ils sont coiffeurs, bijoutiers, épiciers, hôteliers-restaurateurs, agences d'évènementiel, coaches sportifs etc...
Unis et lourdement impactés par la crise sanitaire, ces établissements, associations, entrepreneurs, freelance et collaborateurs, issus de tous ces secteurs tels que la culture, les loisirs, l’hôtellerie-restauration, le sport, et tous les commerces de proximité, voient leur activité considérée comme « non-essentielle ».

Créer un contact avec le public

Pour affirmer que leurs métiers construisent du lien social au quotidien, ils ont décidé de se réunir pour faire entendre leurs voix : différentes sortes de spectacles, de danse et autres formes d'expression artistique, leur ont permis non seulement d'exprimer leur protestation mais aussi d'entrer en contact direct avec le public, pour leur expliquer leurs revendications. Une nouvelle période de fermeture et d'inactivité, après les 55 jours de confinement du printemps dernier et le maintien de cette situation pour la plupart d'entre eux pendant le "déconfinement", les place dans une situation économique désespérée, qui les pouse tout droit vers la fermeture pure et simple de leur activité.

Combien de temps ça va durer ?C'est ça le souci, De nombreuses entreprises de l'événementiel sont à l'agonie. Les discothèques on n'en parle même pas, puisqu'on n'en parle même plus depuis le mois de mars. C'est catastrophique ! les DJ ne travaillent plus du tout. Les restaurateurs c'est très compliqué pour eux.Le "click and collect" c'est pas la solution : il faut avant tout nous laisser travailler.

Sylvain Nominé, commerçant et DJ


L'idée défendue par les participants, c'est "de pouvoir travailler, et sinon d'être indemnisés à 100% et non pas uniquement si leurs pertes financières sont supérieures à 50% de leur chiffre d'affaires".
Toutes et tous vétus de noirs - en signe de deuil du petit commerce - et équipés de parapluie, les près de 1000 participants à cette version innovante de manifestation ont réalisé une "performance revendicative, visuelle et sonore" avec écran géant, enceintes de sonorisation, percussions etc.
A la coordination de cette action, Gilles Ramade, le prestigieux metteur en scène toulousain, pendant que le ténor argentin, et ancien rugbyman au Stade Toulousain, Omar Hassan entonnait le célèbre "choeur des esclaves" de l'opéra "Nabucco" de Giuseppe Verdi.
Leur forme de revendication a reçu un impact positif de la part des passants sur cette place au coeur de la ville de Toulouse.
 
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