Une pétition a été lancée par un collectif, réunissant les proches et les amis d'une trentenaire toulousaine qui se bat depuis 3 ans contre la diffusion sur internet de ses photos et vidéos intimes.
3 ans d'enfer et de souffrance. Depuis 2014, Sophia, une jeune trentenaire toulousaine découvre régulièrement sur les réseaux sociaux et sur internet des photos et vidéos intimes d'elle avec son ex-compagnon. Ces clichés, ces vidéos, n'ont pas été réalisées à son insu. Elle savait à l'époque que son compagnon filmait certains de leurs ébats amoureux. Elle ignorait en revanche que quelques années plus tard, ces "sextapes" seraient diffusées.
"Ces vidéos ont été envoyées à son employeur, à ses parents, raconte, dégoutée, la responsable du collectif de soutien à Sophia. De nombreuses plaintes ont été déposées puis classées sans suite par le parquet. Mais des vidéos sont à nouveau apparues ces derniers mois et à la suite de nouvelles plaintes, un juge d'instruction a été nommé. L'enquête suit son cours".
Une pétition adressée au Président de la République
Le collectif, constitué d'amis et de proches de Sophia, s'est constitué fin mars à Toulouse. Une pétition vient même d'être lancée pour demander des moyens pour lutter contre ce ou ces cyber-harceleur(s). "Nous savons que la justice prend du temps, explique le collectif, que ses moyens sont limités, donc nous recherchons des gens qui pourraient nous aider pour faire disparaître ses vidéos et photos de Sophia que détruisent sa vie".
La pétition s'adresse au Président de la République et au ministre de l'Intérieur, leur demandant d'agir pour libérer Sophia de ce fardeau et lui permettre de travailler sereinement à sa guérison.
Hospitalisée, elle ne peut plus se battre elle-même
Car, depuis le début de cette affaire, l'état de santé de Sophia s'est fortement dégradé. "Elle a développé le syndrome Guillain Barré et est actuellement hospitalisée en soins intensifs. Evidemment, les médecins ne peuvent pas faire le lien entre cette maladie auto-immune et l'enfer qu'elle vit depuis 3 ans mais nous pensons que cette maladie n'est pas arrivée par hasard. Son corps a dit stop. Il est maintenant temps d'agir pour elle et de nettoyer le net, par solidarité avec Sophia".Une association pour prévenir les jeunes
Face à cette situation, la famille et les proches de Sophia se battent contre ses cyber-harceleurs. Mais ils veulent même aller plus loin. "Notre objectif c'est aussi de créer une association pour aider les jeunes filles notamment les mineures à se prémunir de ce genre de harcèlement".Pour expliquer qu'une sextape enregistrée un jour par un couple amoureux, peut, quelques temps plus tard se transformer en une arme terrible contre l'un des protagonistes. Prévenir pour que des cas comme celui de cette jeune Toulousaine ne se reproduisent pas.