L'impact économique de la pandémie oblige la métropole toulousaine à revoir ses grands projets, à commencer par la livraison de la 3ème ligne de métro. Elle sera retardée de 3 ans, avec une mise en service décalée à la fin 2028.
L'impact de la pandémie sur les comptes de la métropole toulousaine s'élève à plus de 160 millions d'euros en 2020. "L'équivalent de la rémunération de 4000 fonctionnaires ou de la construction de 15 à 20 groupes scolaires", a précisé Sacha Briand, l'adjoint aux finances de Toulouse Métropole, cet après-midi lors d'une conférence de presse. En 2021, les pertes s'élèveront à plus de 110 millions d'euros pour les 3 entités, ville de Toulouse / Métropole et Tisséo.
Une 3ème ligne de métro retardée
Conséquence de la crise financière : le maire de Toulouse a annoncé le décalage à fin 2028 (au lieu de 2025) de la mise en service de la 3ème ligne de métro. Mais il s'engage à livrer l'entièreté de la ligne à cette date.
Il n'est pas question d'augmenter les impôts car la crise frappe le pouvoir d'achat des ménages et les entreprises.
Forte baisse de la fréquentation des transports en commun
Jean-Luc Moudenc souhaite que les grands projets ne soient pas annulés mais étalés sur des périodes plus longues, afin de ne pas pénaliser les contribuables, précisant que "ni Tisseo, ni la Métropole ne feront sublir aux générations futures un effort financier supplémentaire".
L'adjoint aux finances Sacha Briand a détaillé l'impact du Covid sur les comptes de la métropole toulousaine. A commencer par l'annonce d'une perte de 36 millions d'euros sur les recettes de transports en commun en 2020 - conséquence de la baisse de la fréquentation (bus, métro et tramway). L'impact de la crise devrait durer. Toulouse Métropole s'attend à une baisse durable de 10% en 2021 et 2022.
Le président de Tisséo a apporté une note d'optimisme dans ce contexte de baisse des recettes :
Les grands programmes de transport sont maintenus : parc-relais, appli pour les voyageurs, téléphérique pour relier les pôles de santé de la ville. L'investissement n'est pas modifié pour les mobilités.
Le maire de Toulouse a justifié ces décisions en expliquant qu'il s'agissait de la crise économique la plus importante depuis la seconde guerre mondiale.